La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a demandé cette semaine aux membres de la Chambre des communes de soutenir sa demande d'augmentation des budgets du ministère des Affaires mondiales du Canada malgré les coupures imposées par son gouvernement libéral, un gouvernement minoritaire, au sein de l'appareil gouvernemental.

Joly a déclaré que les États-Unis, la France et les pays à croissance rapide mobilisent leurs ressources humaines pour faire face aux défis d'un monde de plus en plus complexe.

Elle a fait référence à cet égard aux pays du groupe des BRICS, qui sont le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, considérés comme des marchés émergents.

La ministre des Affaires étrangères a affirmé que le Canada a besoin de plus de diplomates s'il veut avoir un impact dans la région des océans Indien et Pacifique ainsi que dans d'autres régions clés du monde.

Joly a ajouté qu'il est nécessaire d'augmenter les investissements dans les technologies de l'information gouvernementales, faisant allusion à la montée des cyberattaques.

Et la semaine dernière, le ministère des Affaires mondiales, dont fait partie le ministère des Affaires étrangères, a confirmé qu'il enquête sur une attaque informatique et une violation de données qui l'ont forcé à restreindre l'accès à distance à ses réseaux, après un incident similaire il y a deux ans.

Joly a souligné qu'il est extrêmement nécessaire d'investir malgré le plan du gouvernement visant à réduire les dépenses de 7,1 milliards de dollars répartis sur cinq ans, en commençant par une réduction de 3 % dans la plupart des ministères.

Joly a fait ces déclarations hier soir lors d'une réunion du comité permanent des affaires étrangères de la Chambre des communes sur « les capacités diplomatiques du Canada ».

Un comité du Sénat avait indiqué dans un rapport en décembre dernier que le ministère des Affaires étrangères ne peut pas se réformer lui-même alors qu’il est confronté à des coupes budgétaires.

« J’espère vraiment que nous serons tous d’accord sur le fait que nous devons accroître les investissements dans nos diplomates », a déclaré Joly hier soir devant le comité de la Chambre des communes, « il est important que nous ayons nos ressources ».

« C’est une occasion pour vous de dire : 'Oui, nous croyons au travail que fait le Canada à l’échelle internationale'. Et je serai très franche : ce ne devrait pas être une question partisan », a déclaré la ministre des Affaires étrangères du Canada.