Les forces israéliennes ont annoncé aujourd'hui mardi une frappe aérienne sur Beyrouth visant le commandant armé soupçonné d'être à l'origine de la mort de 12 enfants et adolescents lors d'une attaque à la roquette sur les hauteurs du Golan occupées par Israël durant le week-end.

Israël a imputé l'attaque à la roquette sur la ville de Majdal Shams au groupe armé libanais du Hezbollah, qui a nié tout rôle dans l'attaque de samedi, et le ministre israélien de la Défense Yoav Galant a publié sur la plateforme X peu de temps après la frappe de mardi, en déclarant « Le Hezbollah a franchi la ligne rouge ».

Aucun communiqué n'a été immédiatement émis par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais quelques minutes après la frappe, il a envoyé une photo du Premier ministre avec son conseiller à la sécurité nationale et d'autres responsables.

Un responsable du Hezbollah a déclaré à une chaîne de télévision affiliée au parti qu'une frappe aérienne israélienne avait touché un bastion du Hezbollah au sud de Beyrouth mardi soir, causant des dégâts.

Le responsable du Hezbollah, qui a demandé à rester anonyme conformément aux règlements, a expliqué que la frappe aérienne dans la banlieue sud de Haret Hreik à Beyrouth avait endommagé plusieurs bâtiments, mais il n'était pas immédiatement clair si un responsable du Hezbollah avait été blessé.

La frappe a touché un immeuble résidentiel à côté d'un hôpital, provoquant l'effondrement de la moitié du bâtiment visé. L'hôpital a subi des dégâts mineurs, tandis que les rues environnantes étaient jonchées de débris et de vitres brisées. On pouvait voir des secouristes transportant plusieurs blessés des bâtiments endommagés. Il n'était pas immédiatement clair si quelqu'un avait été tué.

Un résident de la banlieue qui se trouvait chez lui à environ 200 mètres au moment de l'attaque a déclaré que la poussière provoquée par l'explosion « couvrait tout », et que les vitres de l'appartement de son fils avaient été brisées.

Il a ajouté : « Puis les gens sont descendus dans les rues. Chaque personne a une famille. Ils sont allés s'assurer qu'ils allaient bien. Il y avait beaucoup de destruction ».

Il a parlé sous le couvert de l'anonymat par crainte pour sa sécurité en cette période tendue.

Selon l'Agence nationale d'information libanaise, dirigée par l'État, la frappe aérienne dans la banlieue sud de Beyrouth a été effectuée par un drone lançant trois roquettes.

La dernière fois qu'Israël a visé Beyrouth remonte à janvier, lorsqu'une frappe aérienne a tué un haut responsable du Hamas, Saleh al-Arouri. Cette frappe était la première fois qu'Israël frappait Beyrouth depuis la guerre de 34 jours entre Israël et le Hezbollah à l'été 2006.