Le vétéran responsable du Département d'État américain Josh Ball a démissionné de l'administration du président Joe Biden mardi dernier, en raison de l'aide militaire américaine à l'entité occupante.

Ball a déclaré qu'il s'était senti obligé de le faire parce qu'il savait qu'il ne pouvait pas faire pression pour une politique plus humaine au sein du gouvernement américain.

Ball, qui a passé plus de 11 ans au bureau des affaires politico-militaires du Département d'État, chargé des ventes d'armes, a expliqué : « J'ai eu ma part de discussions et d'efforts visant à changer la politique concernant les ventes d'armes controversées ».

Récemment, Ball a occupé le poste de directeur du bureau des affaires du Congrès et des affaires publiques.

Il a déclaré dans une interview au journal « Huffington Post » : « Il était clair qu'il n'y avait pas de débat à ce sujet et comme je ne pouvais rien changer, j'ai démissionné ».

Il a également ajouté : « L'administration a reçu une directive claire de haut en bas que nous avançons de notre mieux ». Il a poursuivi : « De nombreux responsables au sein de l'administration Biden veulent que les États-Unis encouragent Israël à faire preuve de retenue et s'inquiètent pour les civils qui souffrent d'un impact effrayant ».

L'annonce publique de la démission de Ball a suscité un choc au Département d'État mercredi. Il a déclaré qu'il avait été surpris de la façon dont ses collègues du gouvernement et du Congrès avaient reçu son message interne : « J'ai été étonné du nombre de personnes qui ont dit : Nous comprenons parfaitement d'où vous venez, nous avons des sentiments similaires et nous comprenons cela ».

Il a ajouté : « J'ai été très chanceux car je pense que si je ne l'avais pas été, j'aurais été renvoyé au lieu d'avoir le temps de réfléchir et de démissionner ».

Également dans sa lettre, Ball a indiqué qu'il sentait qu'il avait pu utiliser son rôle pour apporter un changement concernant les décisions de l'administration sur le transfert d'armes létales vers des pays qui violent les droits de l'homme, pour formuler des politiques et des pratiques qui renforcent les droits humains, et pour travailler sans relâche à promouvoir ces politiques et décisions justes et équitables.