Le mouvement Hamas a annoncé jeudi que sa délégation avait quitté Le Caire et que les pourparlers sur le cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages reprendront la semaine prochaine, ce qui rend très peu probable la conclusion d'un accord avant le mois sacré de Ramadan.

Des responsables égyptiens avaient déclaré plus tôt que les négociations étaient dans une impasse en raison de la demande de Hamas pour un processus par étapes menant à la fin de la guerre, mais ils n'ont pas exclu la possibilité de parvenir à un accord avant le Ramadan, qui devrait commencer dimanche comme date butoir officieuse.

Jihad Taha, porte-parole de Hamas, a déclaré qu'Israël "refuse de s'engager et de donner des garanties concernant le cessez-le-feu, le retour des déplacés et le retrait de ses zones de pénétration". Mais il a affirmé que les pourparlers se poursuivaient et reprendront la semaine prochaine.

Aucun commentaire immédiat n'a été fait par Israël.

La demande d'un retrait complet de Gaza

Depuis des semaines, les États-Unis, l'Égypte et le Qatar tentent de parvenir à un accord sur un cessez-le-feu de six semaines et la libération de 40 otages détenus à Gaza en échange de la libération de Palestiniens emprisonnés en Israël. Le président Joe Biden a déclaré la semaine dernière qu'il espérait conclure un accord d'ici le 4 mars.

Des responsables égyptiens ont indiqué que Hamas avait accepté les conditions principales d'un tel accord en tant que première étape, mais qu'il veut des engagements menant finalement à un cessez-le-feu plus durable.

Hamas, que plusieurs pays occidentaux considèrent comme une organisation terroriste, a déclaré qu'il ne libérerait pas tous les otages restants sans un retrait israélien complet du secteur. On croit que les militants palestiniens détiennent environ 100 otages et les corps de 30 autres capturés lors de l'attaque menée par Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Hamas demande également la libération d'un grand nombre de prisonniers, y compris des militants de haut rang purgeant des peines de réclusion à perpétuité, en échange de la libération des otages restants. Israël a publiquement rejeté ces demandes, affirmant son intention de reprendre l'offensive après le cessez-le-feu dans le but de détruire Hamas.

Les attaques du 7 octobre ont fait environ 1200 morts, dont de nombreux Canadiens, selon les statistiques israéliennes.

Le ministère de la Santé à Gaza a déclaré jeudi que les bombardements israéliens sur le secteur avaient causé la mort d'au moins 30 800 personnes et blessé 72 298 autres.

Les Nations Unies affirment qu'un quart des 2,3 millions d'habitants de Gaza sont menacés par la famine.

Le mois de Ramadan, mois de jeûne de l'aube au crépuscule, est souvent marqué par une montée des tensions israélo-palestiniennes concernant l'accès à un site sacré majeur à Jérusalem. Il devrait commencer dimanche, mais le début du mois lunaire dépend de l'observation du croissant de lune.