Samih Chokri, ministre des Affaires étrangères, a déclaré que la proposition actuelle de cessez-le-feu à Gaza et d’introduction d’aide dans la région est acceptable, ajoutant que son pays attend la réponse d’Israël à la proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après que le mouvement Hamas a annoncé avoir reçu la proposition positivement.

Le ministre des Affaires étrangères a ajouté lors d’une conférence de presse avec son homologue espagnol à Madrid que l’Égypte incite les deux parties en conflit à accepter le plan proposé, et que l’Égypte continue de communiquer et de coordonner avec ses partenaires pour mettre fin à la guerre qui a causé la mort de 37 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.

Chokri a poursuivi en affirmant que l’Égypte aspire à une solution à la question palestinienne basée sur la solution à deux États et la création de l’État palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, indiquant que ce qui se passe à Gaza inquiète l’Égypte en raison des dommages humanitaires, soulignant que les pratiques d’Israël violent les règles du droit international et que la guerre à Gaza expose la région au chaos.

Présence de l’occupation au point de passage de Rafah

En réponse à une question concernant la présence israélienne près de la frontière égyptienne, il a expliqué que l’invasion israélienne de la bande de Gaza est rejetée par la plupart des puissances internationales et que la liaison de cette présence au point de passage de Rafah est rejetée par la politique égyptienne, affirmant que ce point de passage représente un moyen principal de communication entre l’Égypte et Gaza pour l’introduction d’aide et le sauvetage des blessés.

Chokri a confirmé qu’il est difficile d’exploiter le point de passage de Rafah sans coordination avec une administration palestinienne, insistant sur le fait que la position et la politique de l’Égypte sont claires dans le refus de la présence israélienne au point de passage de Rafah.

Il a également ajouté qu’en ce qui concerne le traité de paix entre l’Égypte et Israël, le traité est stable depuis plus de 4 décennies et dispose de mécanismes permettant de faire face aux violations de ses règles, et qu’il faut respecter le traité, ses clauses et le maintenir.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné dans son discours que la guerre dans la bande de Gaza a causé des conséquences catastrophiques pour le peuple palestinien, qu’il faut se conformer aux règles du droit international, respecter les décisions de la Cour internationale de justice et préserver le système du travail international multilatéral.

Ministre des Affaires étrangères espagnol : Nous apprécions le rôle de l’Égypte et ses efforts constants pour arrêter l’agression contre Gaza

De son côté, le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a salué les efforts de l’Égypte pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération des prisonniers, précisant qu’il a discuté avec le ministre des Affaires étrangères des situations à Gaza, en Libye, en Méditerranée et au Soudan.

Albares a ajouté lors d’une conférence de presse avec le ministre des Affaires étrangères Samih Chokri qu’il existe une grande convergence entre l’Égypte et l’Espagne pour renforcer la paix au Moyen-Orient, notant que l’Égypte est un pays essentiel au Moyen-Orient et en Afrique.

Il a indiqué avoir discuté avec le ministre des Affaires étrangères des moyens d’assurer la réouverture des points de passage terrestres pour introduire de l’aide dans la bande de Gaza, soulignant la nécessité de mettre fin aux opérations militaires israéliennes dans la ville palestinienne de Rafah.