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Publié: janvier 22, 2024
Les ministres des Affaires étrangères israélien et palestinien se réunissent avec leurs homologues de l'Union européenne lundi alors que l'Union étudie des mesures possibles pour parvenir à une paix globale entre les deux parties, malgré la poursuite de la guerre à Gaza.
Le ministre des Affaires étrangères israélien Israel Katz et le ministre des Affaires étrangères palestinien Riyad al-Maliki participeront séparément à une réunion périodique des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Bruxelles, consacrée en grande partie au Moyen-Orient mais aussi à l'évaluation de la guerre en Ukraine.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Arabie Saoudite, de l'Égypte, de la Jordanie et le secrétaire général de la Ligue arabe seront également présents, la réunion se concentrant sur les conséquences de l'attaque du 7 octobre menée par le mouvement Hamas depuis Gaza contre Israël et la riposte militaire israélienne.
Feuille de route pour la paix
• Avant la réunion, le corps diplomatique de l'Union européenne a envoyé un document de discussion aux États membres proposant une feuille de route pour la paix dans le conflit israélo-palestinien élargi.
• Au cœur du plan, un appel à la tenue d'une « conférence préparatoire à la paix » organisée par l'Union européenne, l'Égypte, la Jordanie, l'Arabie Saoudite et la Ligue arabe, avec une invitation également adressée aux États-Unis et aux Nations Unies pour participer à la tenue de la conférence.
• La conférence se tiendra même si les Israéliens ou les Palestiniens refusent d’y participer.
• Le document indique que des consultations auront lieu avec les deux parties à chaque étape des discussions, les délégués cherchant à élaborer un plan de paix.
• Le document interne consulté par Reuters précise que l’un des objectifs principaux du plan de paix devrait être l’établissement d’un État palestinien indépendant « vivant côte à côte avec Israël en paix et en sécurité ».
• Le document de l'Union européenne propose également aux participants de la conférence de paix que soient clarifiées les « conséquences » pour les deux parties, selon qu’elles acceptent ou rejettent le plan convenu lors de la conférence, sans mentionner la nature de ces conséquences.
Les responsables de l'Union européenne reconnaissent que les responsables et diplomates israéliens ne montrent actuellement aucun intérêt pour la solution dite à deux États, mais insistent sur le fait qu’il s'agit de la seule option pour une paix durable.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi, après un appel téléphonique avec le président américain Joe Biden, que « Israël doit conserver le contrôle sécuritaire de Gaza afin de garantir qu'elle ne constitue plus une menace pour Israël, ce qui contredit la revendication de souveraineté palestinienne ».
L'Union européenne est un fournisseur majeur d’aides économiques aux Palestiniens et dispose d'un accord de coopération étendu avec Israël incluant une zone de libre-échange.
Certains responsables ont suggéré en privé qu’il pourrait être possible d’utiliser cet atout pour influencer Israël.
Mais il n’est pas encore clair si les États membres de l'Union européenne accepteront une telle idée, l'Allemagne, l'Autriche, la République tchèque et la Hongrie étant parmi les alliés les plus proches d’Israël.
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