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Un responsable iranien avertit Israël que ses ambassades ne sont plus sûres après l'attaque meurtrière à Damas.

Un responsable iranien avertit Israël que ses ambassades ne sont plus sûres après l'attaque meurtrière à Damas.

By Mounira Magdy

Publié: avril 7, 2024

Un haut conseiller militaire iranien a mis en garde dimanche Israël contre le fait qu’aucune de ses ambassades n’est plus sûre après une frappe à Damas la semaine dernière imputée à Israël et ayant causé la mort de 12 personnes, dont deux généraux iraniens, et les tensions régionales menacent d'entraîner le Moyen-Orient dans un conflit plus large, six mois après la guerre israélienne contre le Hamas.

Israël se préparait à une riposte iranienne à la frappe sans reconnaître directement son implication, et les déclarations du général Rahim Safavi laissent entendre que l'attaque contre une mission diplomatique pourrait être suivie d'une réponse similaire.

L’agence semi-officielle Tasnim a cité Safavi, conseiller militaire du Guide suprême iranien l'Ayatollah Ali Khamenei, disant « Aucune ambassade du régime (israélien) n'est désormais sûre. »

Safavi s'exprimait lors d'une cérémonie funéraire à Téhéran pour les généraux des Gardiens de la Révolution iraniens tués dans la frappe qui a détruit le bâtiment du consulat iranien à Damas.

Pour sa part, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël est prêt à toute riposte.

Il a précisé lors d’une réunion du Conseil des ministres : « Quiconque nous fait du mal ou envisage de nous faire du mal, nous lui ferons du mal, nous appliquons ce principe en pratique, tout le temps, y compris ces derniers jours. »

Les tensions régionales croissantes interviennent six mois après le début de la guerre, déclenchée lorsque des combattants du Hamas depuis Gaza ont attaqué Israël, causant la mort de 1 200 personnes, principalement des civils, et la capture d’environ 250 personnes. Israël a répondu par de violents bombardements et une offensive terrestre ayant causé la mort de plus de 33 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires locales.

L’armée israélienne a annoncé dimanche le retrait de ses forces de la 98e brigade parachutiste qui opérait dans la région de Khan Younès au sud de la bande de Gaza, le bastion du Hamas étant le principal axe de l’attaque israélienne ces derniers mois.

Ce retrait amène le niveau des forces israéliennes à Gaza à son plus bas depuis le début de la guerre, soulevant des questions sur les plans pour la poursuite du conflit, notamment le sort de la ville de Rafah située à l'extrême sud de la bande de Gaza.

Israël affirme que Rafah est le dernier bastion du Hamas, et que la guerre ne sera terminée qu’après avoir éliminé le Hamas. Mais la zone abrite actuellement environ 1,4 million de personnes, soit plus de la moitié de la population de Gaza. La perspective d’une attaque israélienne a suscité une alerte mondiale, y compris de la part de son grand allié, les États-Unis, qui ont exigé un plan crédible pour protéger les civils.

Il n’était pas clair comment l’intensité de la guerre pourrait changer. Israël maintient des forces dans le nord dévasté de Gaza et peut les déplacer vers le sud si nécessaire.

Le passage de six mois de guerre a été accueilli par une frustration croissante en Israël, où les manifestations antigouvernementales se sont amplifiées et la colère a augmenté face à ce que certains Israéliens considèrent comme un manque d'engagement du gouvernement pour aider à la libération d’environ 130 otages restants, dont près d’un quart seraient susceptibles de mourir aux mains d’Israël.

Les négociations devraient reprendre dimanche au Caire pour tenter d’aboutir à un cessez-le-feu en échange de la libération des otages, tandis que les pressions pour agir maintenant s’intensifient.

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a déclaré dans un communiqué à l’occasion du sixième mois de la guerre que « l’humanité a été abandonnée » à Gaza.

Les Nations Unies et leurs partenaires avertissent désormais d’une « famine imminente » pour plus d’un million de personnes à Gaza, tandis que les travailleurs humanitaires exhortent Israël à alléger les restrictions sur la livraison des aides par voie terrestre, seul moyen de répondre aux besoins croissants alors que certains Palestiniens cherchent à manger des mauvaises herbes.

Les mères ayant accouché à Gaza depuis le début de la guerre sont particulièrement exposées au danger.

Le ministère de la Santé à Gaza a indiqué que les corps de 38 personnes tuées dans les bombardements israéliens ont été transférés aux hôpitaux encore en activité dans la bande au cours des dernières 24 heures. Il a ajouté que les hôpitaux ont accueilli également 71 blessés.

Le ministère a déclaré que 33 175 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre. Il ne distingue pas entre civils et combattants, mais affirme que les deux tiers des morts sont des enfants et des femmes. 75 886 autres ont été blessés.

L’armée israélienne a continué à subir des pertes, notamment à Khan Younès, où elle a annoncé la mort de quatre soldats dans une bataille avec des combattants.

Plus de 600 soldats israéliens ont été tués depuis le 7 octobre, dont 260 lors de l’opération terrestre à Gaza, selon le gouvernement israélien.

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