Islamabad – Arab Canada News

Dans une escalade sans précédent des tensions entre l’Inde et le Pakistan, le ministre pakistanais des chemins de fer, Hanif Abbasi, a menacé d’utiliser la force nucléaire contre l’Inde, suite à l’annonce de New Delhi de suspendre sa participation au Traité des eaux du fleuve Indus, à la suite de l’attaque sanglante survenue à Pahalgam.

Abbasi a déclaré lors d’une conférence de presse, s’adressant à l’Inde : « Nos missiles de type Ghauri, Shaheen et Ghaznavi ne sont pas de simples décorations exhibées dans les rues, mais ils sont dirigés vers vous », ajoutant : « Si vous coupez nos eaux, nous couperons votre respiration ». Il a affirmé que le Pakistan est prêt à répondre avec force à toute agression, déclarant : « Imaginez que vous lanciez un missile, nous vous répondrons avec 200, où fuirez-vous ? Ne nous menacez pas, nous ne sommes pas des lâches ».

Cette escalade est survenue à la suite de l’attaque du 22 avril dans la région de Pahalgam au Cachemire, lorsque des hommes armés du Mouvement de résistance cachemirien ont ouvert le feu sur des touristes, tuant 26 personnes, dont des citoyens des Émirats arabes unis et du Népal. L’attaque a suscité une large vague d’indignation en Inde et dans la communauté internationale.

Après l’attaque, le gouvernement indien a pris des mesures strictes, y compris l’annonce de la suspension du Traité des eaux du fleuve Indus signé en 1960, qui constituait l’un des derniers piliers de stabilité dans les relations tendues entre les deux parties. Islamabad a averti que toute atteinte aux approvisionnements en eau serait une « déclaration de guerre », mettant en garde contre des conséquences graves.

Par ailleurs, l’Inde a fermé sa frontière avec le Pakistan et ordonné à tous les citoyens pakistanais de quitter le pays sous 48 heures, a aussi annulé les visas de voyage et réduit de moitié les missions diplomatiques entre les deux pays. Le Premier ministre indien Narendra Modi a dû écourter sa visite en Arabie Saoudite et revenir en urgence à New Delhi pour suivre l’évolution des événements.

De son côté, le gouvernement indien a confirmé que les explosions qui ont détruit les maisons de deux militants du groupe « Lashkar-e-Taiba » impliqués dans l’attaque ont eu lieu lors d’opérations de contrôle de sécurité au Cachemire.

Les observateurs craignent que cette escalade actuelle n’entraîne une détérioration grave de la situation régionale, notamment avec l’échange de menaces nucléaires entre les deux parties pour la première fois depuis des années.