Le directeur du complexe médical Al-Shifa, Mohamed Abu Salmiya, a parlé de la situation tragique et catastrophique vécue par les prisonniers palestiniens dans les prisons et centres de détention de l'occupation israélienne.

Lors d'une conférence de presse, lundi matin, il a déclaré que l'occupation traitait les prisonniers comme s’ils étaient des objets inanimés, soulignant que « les équipes médicales de l'occupation agressaient physiquement les détenus, en violation des règles humanitaires ».

Il a indiqué avoir été arrêté lors d’un convoi humanitaire qui fuyait les blessés depuis le complexe Al-Shifa via le passage de Netzarim, niant toute rencontre des prisonniers avec un avocat durant la période de détention, ou toute visite d’une institution internationale.

Il a confirmé que la torture envers les prisonniers était quasi quotidienne, ajoutant : « J’ai subi une fracture au petit doigt, ainsi que des coups à la tête avec plusieurs saignements ».

Il a fait remarquer que « les prisonniers dans les prisons de l'occupation étaient attaqués par des chiens policiers et des matraques, battus trois fois, et privés de leurs matelas et couvertures ».

Il a rapporté que tous les prisonniers ont perdu jusqu’à 30 kilogrammes de poids à cause de la privation de nourriture, disant que certains prisonniers ne mangeaient qu’une seule miche de pain par jour pendant deux mois.

Plus tôt, les autorités de l'occupation israélienne ont libéré 50 détenus de la bande de Gaza, arrêtés lors de leur agression continue contre la bande depuis le 7 octobre 2023.

Le détenu libéré Faraj Al-Samouni, au moment de sa libération, a déclaré que les prisonniers dans les prisons de l'occupation, en particulier ceux de Gaza, souffrent de conditions et de situations tragiques insupportables.

Il a mentionné que les forces de l'occupation l’avaient arrêté le 16 novembre dernier à son domicile dans la région d’Al-Qarara à l’est de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza, et qu’il avait été transféré à la prison de "Sde Teyman", où il a été placé dans une tente regroupant 30 détenus.

Il a souligné que les détenus subissaient 24 heures sur 24 des actes de torture, de brutalités et d’agressions de toutes sortes, en plus des maladies qui se sont propagées parmi eux, telles que la variole, la gale et d'autres maladies infectieuses.

L’occupation continue jusqu’à ce jour de refuser de révéler le nombre de cas d’arrestation venant de Gaza, et commet contre eux le crime de disparition forcée.