Les Nations Unies ont annoncé, ce mardi, le déplacement de plus de 50 000 personnes en raison des combats dans le nord de l'Éthiopie.

Les Nations Unies ont déclaré, citant les autorités locales de la région de Raya Alamata contestée entre les régions éthiopiennes du Tigré et de l'Amhara, que « le nombre de déplacés en raison des combats armés dans la ville d'Alamata, Raya Alamata, Zata et Ofla... depuis les 13 et 14 avril en cours a atteint plus de 50 000 personnes », selon l'Agence France-Presse.

La région de Raya Alamata a connu des combats violents à la mi-avril. Cette région appartenait à la région du Tigré avant le déclenchement de la guerre entre le Front populaire de libération du Tigré et le gouvernement fédéral éthiopien en 2020, mais les forces amhara l'ont occupée depuis lors.

Des responsables amhara accusent des combattants alliés au Front populaire de libération du Tigré de mener des attaques dans la région, tandis que les dirigeants du Tigré accusent des éléments armés amhara d'avoir ouvert le feu en premier.

Des médias locaux pro-Amhara ont rapporté que les forces du Tigré ont progressé dans certaines parties de la région.

Pour sa part, le gouvernement fédéral éthiopien a récemment déclaré que l'armée éthiopienne contrôlerait les zones contestées jusqu'à ce qu'une décision soit prise à ce sujet.

Selon l'agence italienne Nova, il y a des craintes que la crise n'aggrave le conflit en cours depuis août dernier dans l'Amhara - la deuxième plus grande région d'Éthiopie en termes de population - entre l'armée éthiopienne et les milices locales connues sous le nom de « Fano », qui refusent de s'intégrer dans l'armée, comme prévu dans l'accord de paix signé à Pretoria le 2 novembre 2022.