La scène politique en Israël connaît une escalade rapide de la crise liée à la loi sur le service militaire, ce qui menace la stabilité de la coalition gouvernementale dirigée par Benjamin Netanyahou et augmente les chances d'orienter vers des élections anticipées.

Au cœur de la crise se trouve le désaccord sur l'exemption des étudiants des instituts religieux (haredim) du service militaire, une clause qui suscite une tension croissante parmi les composantes du gouvernement, en particulier entre les partis laïcs et leurs partenaires religieux. La justice israélienne fait pression pour l'annulation des exemptions, tandis que les dirigeants des partis haredim exigent l'adoption d'une loi qui les institue de manière permanente.

Selon des rapports médiatiques hébreux, la Cour suprême a donné au gouvernement un délai jusqu'à la fin juin pour présenter un plan clair concernant le service militaire, ce qui place Netanyahou entre le marteau de ses partenaires haredim et l'enclume de l'opposition et de la rue israélienne, surtout dans un contexte d'intensification des protestations réclamant l'égalité dans le partage des charges du service.

Dans l'incapacité de parvenir à un consensus au sein de la coalition, les spéculations grandissent quant à un possible effondrement du gouvernement à l'approche de la date limite légale, ouvrant la voie à des élections anticipées qui pourraient se tenir à l'automne prochain.

Les analystes politiques estiment que la question du service militaire est devenue une « bombe politique à retardement » au cœur du système politique israélien, et pourrait constituer un moment décisif redessinant la carte des coalitions et rouvrant le dossier de « l'identité de l'État » entre caractère religieux et laïque.