La Cour suprême du Canada a officiellement accueilli aujourd’hui Mary Morawetz comme son dernier juge.

« Pour gagner et maintenir la confiance du public dans notre système judiciaire, nos lois doivent respecter les droits de l’homme », a déclaré Morawetz dans son discours à l’occasion.

Lors de l’événement, le président de la Cour suprême du Canada, Richard Wagner, le ministre fédéral de la Justice, Arif Virani, ainsi que d’autres responsables du milieu juridique, étaient présents, en présence des huit autres membres de la Cour suprême.

En prenant officiellement son siège aujourd’hui, Morawetz devient l’une des cinq femmes parmi les neuf juges de la Cour. C’est la première fois que les femmes constituent la majorité à la Cour suprême du Canada, créée en 1875, il y a près d’un siècle et demi.

Morawetz est née à Edmonton, la capitale de la province de l’Alberta, dans l’ouest du Canada, et fait partie de la minorité francophone de la province.

Elle a travaillé pendant des décennies dans le système judiciaire de sa province et a occupé le poste de présidente de la Cour du Conseil privé en Alberta de 2017 à 2023. Elle a été la première femme et la première personne francophone à occuper ce poste.

Elle a été officiellement nommée à la Cour suprême du Canada, la plus haute autorité judiciaire au Canada, par le Premier ministre fédéral Justin Trudeau en novembre dernier.

Morawetz a remercié aujourd’hui ses amis et collègues qui l’ont aidée à s’installer dans son nouveau poste dans la capitale fédérale, Ottawa.

« Avec tout ce soutien, j’ai l’impression d’être enveloppée dans une couverture chaude », a déclaré Morawetz, avant d’ajouter sur un ton humoristique que cette « chaleur » qu’elle ressentait pouvait être « due au port de ces robes cérémoniales pendant toute la dernière heure », faisant référence aux robes des juges aux couleurs rouge et blanche.

Le ministre Virani a salué la direction de Morawetz dans le domaine des droits des minorités liées aux deux langues officielles du Canada, le français et l’anglais.

« En tant que francophone de l’Alberta, elle a été à l’avant-garde des défenseurs des droits des minorités linguistiques officielles », a déclaré Virani, d’origine indienne, « je crois qu’elle a acquis une stature de championne parmi les juristes francophones à travers le pays ».

Le ministre de la Justice du gouvernement de l’Alberta, Mickey Amery, d’origine libanaise, a également salué la nomination de Morawetz comme juge à la Cour suprême du Canada.

De nombreux intervenants à la cérémonie ont loué les réalisations de Morawetz en matière de modernisation de l’utilisation de la technologie et de facilitation de l’emploi de la langue française dans sa cour en Alberta.