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Publié: décembre 7, 2023
Le gouvernement canadien a présenté aujourd'hui son plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant de l'industrie pétrolière et gazière lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2023, « la 28e Conférence des Parties » (COP28), qui se tient à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Le plan prévoit une réduction de 35 % à 38 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019.
Par conséquent, le Canada répond à la promesse qu'il a faite à la communauté internationale lors de la COP26 à Glasgow, au Royaume-Uni, en 2021, en s'attaquant au secteur le plus polluant de son économie.
Contrairement à la tendance observée dans d'autres secteurs, les émissions dues à l'extraction du pétrole et du gaz ont augmenté de 88 % depuis 1990.
Pour permettre au gouvernement fédéral d'atteindre son objectif climatique d'ici la fin de la décennie, il a annoncé l'année dernière dans le plan de réduction des émissions pour 2030 que le secteur du pétrole et du gaz doit réduire ses émissions de 42 % par rapport aux niveaux de 2019.
« C'était une analyse purement économique (...) et cela ne prenait pas en compte la capacité technique à atteindre ces objectifs », a déclaré le ministre canadien de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
Guilbeault a également ajouté que le gouvernement, dans ce nouveau cadre présenté aujourd'hui, « demande aux entreprises de faire ce qu'elles n'avaient jamais fait auparavant, c'est-à-dire réduire leurs émissions de gaz de plus d'un tiers ».
Pour y parvenir, le gouvernement mettra en place un système national de plafonnement et d'échange des émissions du secteur pétrolier et gazier, où les installations recevront une unité pour chaque tonne de carbone émise.
Pour se conformer à ce système, les entreprises devront réduire leurs émissions pour ne pas dépasser le plafond autorisé ou acheter des unités auprès des installations qui ont réussi à réduire la pollution résultant de leurs activités.
Au fil du temps, le nombre d'unités accordées par le gouvernement diminuera.
Ce système s'appliquera aux producteurs de pétrole et de gaz naturel liquéfié, ainsi qu'au sous-secteur comprenant la production et le traitement du pétrole conventionnel, du pétrole offshore, des sables bitumineux et du gaz naturel. Ce secteur est responsable de la majorité des émissions provenant du secteur pétrolier et gazier canadien.
Cependant, le système ne couvre pas les émissions provenant du raffinage, de la distribution et du transport.
Le Canada est le quatrième plus grand producteur de pétrole au monde et fait partie des pays qui prévoient une augmentation significative de la production dans les années à venir.
De plus, selon les estimations du gouvernement, le nombre total d'unités d'émission en 2030 se situe entre 106 et 112 mégatonnes de dioxyde de carbone (une mégatonne équivaut à un million de tonnes).
À noter qu'en 2021, le secteur pétrolier et gazier au Canada a généré 189 mégatonnes d'équivalent dioxyde de carbone.
En vertu du projet présenté aujourd'hui, le gouvernement prévoit également « un nombre limité d'autres mesures de flexibilité », y compris des crédits de compensation carbone. Ces mesures permettent aux installations d'émettre des niveaux d'émissions inférieurs à ceux de 2019 de 20 % à 23 %.
« Il y a un minimum de réduction des émissions en dessous duquel les entreprises ne peuvent pas descendre », a expliqué le ministre Guilbeault.
Concernant le calendrier que le gouvernement imposera, Guilbeault indique que ces informations seront annoncées lors de la présentation officielle du règlement qui devrait avoir lieu « à la mi-année prochaine ».
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