Le Canada, la France et la Grande-Bretagne ont publié aujourd'hui, mardi, une déclaration conjointe exprimant leur profonde inquiétude face à la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, appelant Israël à cesser immédiatement les opérations militaires et à permettre l'entrée sans restriction de l'aide humanitaire.

Position du Canada : une escalade inacceptable

La déclaration tripartite, émise après des consultations entre le Premier ministre canadien Mark Carney et ses homologues français et britannique, affirme que l'escalade militaire israélienne continue à Gaza est « inacceptable », insistant sur la nécessité de respecter le droit international humanitaire et d'éviter de cibler les civils.

La déclaration souligne que la décision récente d'Israël d'autoriser l'entrée de quantités limitées de nourriture dans la bande est absolument insuffisante. Les dirigeants ont déclaré dans leur communiqué :

« Priver les civils à Gaza de l'aide humanitaire essentielle constitue une violation flagrante du droit humanitaire international, et Israël doit prendre des mesures concrètes pour alléger immédiatement la souffrance des civils. »

Avertissement sur les conséquences de l'escalade

La déclaration met en garde contre les conséquences de la poursuite des opérations militaires, affirmant que la situation actuelle menace de provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent. Elle appelle également à une coopération totale avec les Nations unies pour garantir l'acheminement de l’aide vers les zones touchées sans obstacles.

Soutien aux initiatives internationales

Dans le même ordre d'idées, la déclaration confirme le soutien du Canada, de la France et de la Grande-Bretagne aux efforts diplomatiques déployés par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte en vue d’un cessez-le-feu immédiat. Elle souligne que la fin des combats, la libération de tous les otages et une solution politique à long terme sont les seuls moyens de mettre fin à la souffrance des civils à Gaza et d’assurer la stabilité dans la région.

Réaction israélienne furieuse

En revanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répondu à la déclaration tripartite, la qualifiant de « récompense énorme pour l’attaque du 7 octobre ». Netanyahu a déclaré à la radio :

« Nous ne récompenserons pas le Hamas pour avoir tué plus de 1 200 Israéliens et capturé 251 autres. L’appel à cesser les opérations militaires et à accorder aux Palestiniens un État indépendant à ce moment est une récompense du terrorisme. »

Engagement international à mettre fin au conflit

En conclusion de la déclaration, les trois dirigeants ont exprimé la volonté de leurs pays de travailler avec l’Autorité palestinienne et les partenaires régionaux, y compris Israël et les États-Unis, pour établir des arrangements futurs pour Gaza dans le cadre de la solution à deux États.

Cette déclaration intervient alors que la pression internationale sur Israël pour permettre l'entrée de l’aide à Gaza s’intensifie, dans un contexte d’escalade militaire sans précédent ayant causé la mort de dizaines de victimes ces derniers jours.