Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: mai 24, 2025
Les regards des milieux politiques et sécuritaires en Israël se sont tournés hier vers le chef du Service de sécurité générale (Shabak), David Zini, après qu'il a déclaré dans des propos officiels s'opposer à la conclusion d'un accord avec le mouvement Hamas entraînant la libération des prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza, à moins que les objectifs de la guerre, que considère Israël comme cruciaux, ne soient atteints.
Zini, qui a récemment pris ses fonctions en remplacement de Ronen Bar, a affirmé que sa position découle d'une conviction profonde que la guerre en cours n'est pas simplement une réponse à l'attaque du 7 octobre, mais une bataille "existentielle" visant à garantir la sécurité à long terme de l'État hébreu, selon ses termes.
Il a ajouté que se précipiter pour conclure un accord avec le Hamas dans les circonstances actuelles constituerait une "récompense indirecte" pour le mouvement et affaiblirait la dissuasion israélienne, appelant à poursuivre les opérations militaires jusqu'à la démantèlement des capacités militaires et politiques du Hamas.
Les déclarations de Zini ont suscité une large réaction en Israël, certains observateurs les considérant comme un indicateur de l'influence croissante du secteur sécuritaire dans la prise de décision politique, tandis que d'autres ont estimé que sa position reflète les orientations de l'institution sécuritaire vers un renforcement de la pression sur Gaza, même si cela va à l'encontre des pressions internationales croissantes pour un cessez-le-feu et une solution humanitaire.
Dans le même contexte, des médias israéliens ont rapporté que le Conseil ministériel restreint pour les affaires sécuritaires (le Cabinet) a tenu une longue session pour examiner les scénarios de la prochaine phase, dans un contexte de divergences entre les ministres sur l'équilibre entre les objectifs militaires et les considérations humanitaires et diplomatiques, notamment face à la détérioration de la situation dans la bande de Gaza et aux critiques croissantes des alliés occidentaux.
Ces déclarations interviennent alors qu'une escalade militaire continue à Gaza, à un moment où les appels internationaux à un cessez-le-feu immédiat et à la conclusion d'un accord garantissant le retour des prisonniers israéliens en échange de la libération de prisonniers palestiniens se multiplient, un accord qui n'a pas encore été conclu malgré plusieurs mois de médiations.
Commentaires