Bien que le taux global d'inflation ait ralenti depuis son plus haut niveau de 8,1 % à l'été 2022, le taux d'intérêt de base de la Banque du Canada reste élevé, obligeant les Canadiens à s'adapter à l'augmentation des coûts d'emprunt et de logement.

Un sondage réalisé par Ipsos ce vendredi a montré qu'environ 23 % des personnes interrogées pensent que la Banque du Canada va baisser son taux d'intérêt standard cette année.

Le dernier rapport sur l'inflation a également révélé que la hausse annuelle des prix dans les épiceries a ralenti à 1,9 % en mars, bien loin des chiffres à deux chiffres observés au plus fort de l'inflation.

Cependant, la pression cumulée en épicerie force de nombreux Canadiens à modifier leurs habitudes d'achat et à faire d'autres sacrifices financiers pour couvrir leurs dépenses.

Environ 83 % des participants au sondage ont déclaré que leur facture hebdomadaire d'épicerie avait augmenté au cours des six derniers mois, avec une moyenne de 78,90 dollars.

Le sondage a indiqué que les ménages à faible revenu subissent généralement des hausses plus importantes du coût de leurs déplacements en épicerie, et un tiers de ceux qui gagnent moins de 40 000 dollars disent dépenser entre 51 et 100 dollars supplémentaires par semaine, contre environ une famille sur cinq gagnant entre 60 000 et 100 000 dollars.

Les Canadiens s'adaptent à la hausse du coût de la vie en s'appuyant sur les rabais et en réduisant d'autres postes dans le budget familial.

Environ 61 % ont déclaré qu'ils recherchent davantage les circulaires de rabais (augmentation de 13 % par rapport à l'année dernière), 34 % ont dit qu'ils se sont tournés vers une épicerie moins chère (augmentation de sept pour cent par rapport à 2023) et près d'un tiers des participants ont indiqué qu'ils achètent moins de viande, de fruits et de légumes frais. 11 % des participants utilisent des banques alimentaires.

En même temps, 61 % mangent moins à l'extérieur (augmentation de 13 % par rapport à 2023), 53 % reportent leurs achats comme les vêtements neufs (augmentation de 13 % également par rapport à l'année dernière), et un sur dix des personnes interrogées a retardé ou n'a pas renouvelé une ordonnance en raison de préoccupations liées au coût de la vie.

Avec une part plus importante du budget mensuel consacrée aux dépenses liées au coût de la vie, certains Canadiens ont peu de marges pour épargner - environ 21 % ont déclaré qu'ils allaient suspendre temporairement leur épargne-retraite parce que la vie est devenue plus chère, soit une augmentation de six points de pourcentage depuis mars 2023.

Environ 29 % ont expliqué qu'ils ont utilisé leurs économies personnelles pour couvrir leurs dépenses, tandis que 15 % utilisent les fonds destinés à la retraite.