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Publié: juillet 16, 2024
Les économistes ont expliqué que la baisse inattendue du taux d'inflation national est de bon augure pour la possibilité que la Banque du Canada procède à une deuxième réduction consécutive de son taux d'intérêt directeur lors de sa réunion prévue plus tard ce mois-ci.
Le Bureau de la statistique du Canada a déclaré mardi que le taux d'inflation annuel au Canada a diminué à 2,7 % en juin, en baisse par rapport à la croissance annuelle de 2,9 % en mai.
Ce ralentissement a été en grande partie attribué au ralentissement de la croissance des prix des carburants sur une base annuelle.
L'organisme a indiqué que les prix des carburants ont augmenté de 0,4 % en juin après un bond de 5,6 % en mai. À l'exclusion des carburants, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 2,8 % en juin.
StatCan a précisé que la baisse des prix des biens durables a également contribué au ralentissement global en juin, en diminuant de 1,8 % sur une base annuelle pendant le mois, après une baisse de 0,8 % en mai.
Catherine Gage, économiste en chef à la Banque CIBC, a déclaré que les données sur l'inflation de juin « ont donné à la Banque du Canada ce dont elle a besoin pour réduire les taux d'intérêt lors de la réunion de la semaine prochaine ».
Elle a indiqué que l'inflation de base, qui exclut les prix plus volatils des aliments et de l'énergie, a augmenté de 0,2 % en taux désaisonnalisé, en baisse par rapport aux gains de 0,3 % du mois précédent.
Gage a déclaré dans une note : « Cela montre que la surprise à la hausse de l'inflation le mois précédent n'était qu'un feu vert vers une tendance plus large à la baisse de l'inflation alors que la demande dans l'économie reste sous pression ».
Les prix des produits d'épicerie ont augmenté de 2,1 % sur une base annuelle en juin, comparativement à mai où ils avaient augmenté de 1,5 % par rapport au même mois de l'année précédente.
C'est le deuxième mois consécutif que le rythme de croissance des prix des produits d'épicerie s'accélère.
Bien que cette tendance soit à surveiller, Benjamin Reitzes, directeur général des taux d'intérêt canadiens et stratège chez BMO, a déclaré que le niveau de croissance des prix alimentaires reste « relativement faible » et conforme aux normes historiques.
Il a déclaré lors d'une entrevue : « Mais si cette escalade continue ici, ce sera certainement une source d'inquiétude ».
« Les prix des aliments jouent un très grand rôle dans la manière dont les gens perçoivent l'inflation parce que nous achetons de la nourriture tous les jours. Ce sont ces éléments quotidiens qui influencent vraiment les attentes en matière d'inflation ».
Les légumes frais ont enregistré une hausse de 3,8 %, les prix des produits laitiers ont augmenté de 2 %. Les prix des fruits conservés et des préparations de fruits ont grimpé de 9,5 %, tandis que les coûts des boissons non alcoolisées ont progressé de 5,6 %.
Les prix des fruits frais ont contribué à atténuer l'augmentation générale des prix des produits d'épicerie, diminuant de 5,2 % en juin, comparativement à une baisse de 2,8 % en mai.
La lecture de l'inflation pour le mois de juin est la dernière avant la prochaine décision de la Banque du Canada sur le taux d'intérêt, prévue le 24 juillet. La banque centrale a réduit son taux d'intérêt directeur d'un quart de point plus tôt ce mois-ci à 4,75 %.
Reitzes a déclaré que le rapport montre que les consommateurs canadiens sont de plus en plus « prudents » en ce qui concerne leurs dépenses discrétionnaires, avec une flexibilité notable dans les secteurs des loisirs et des vêtements.
Les dépenses liées au logement étaient également inférieures à la normale, avec une augmentation des loyers de 0,1 % – la plus faible en près de deux ans.
Il a dit : « Cela a contribué à contenir le titre principal, car le logement était l'un des domaines caractérisés par une inflation forte et stable pendant un certain temps au Canada ».
Reitzes a prévu qu'il sera un peu difficile d'atteindre l'objectif de la Banque du Canada d'un taux d'inflation annuel de 2 %, notant que ce fut « un parcours lent mais régulier ». Il a ajouté qu'il est peu probable que le taux d'inflation atteigne ce niveau avant le milieu ou la fin de 2025.
« Il semble que nous nous dirigions vers deux pour cent, ce qui est très encourageant et devrait l'être pour la Banque du Canada ».
« Il est très difficile de faire de telles prévisions lorsqu'il existe de nombreuses incertitudes. Cela dépend de ce que font les prix de l'énergie. Nous verrons ce que feront les prix des aliments. Il y a aussi beaucoup d'incertitude politique, ce qui pourrait affecter l'économie mondiale ».
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