Un nouveau rapport publié par l'Agence de la statistique du Canada a indiqué que le problème du mauvais comportement sexuel au sein des Forces armées canadiennes s'aggrave.

Ce rapport comprend une enquête qui a montré que 3,5 % des répondants au sein des Forces armées ont déclaré avoir été victimes d'agression sexuelle par un autre militaire en 2022.

Il s'agit d'une augmentation très importante, dépassant 100 % par rapport aux 1,6 % des répondants qui ont signalé de telles agressions en 2018 et aux 1,7 % qui ont fait la même déclaration en 2016.

L'Agence de la statistique du Canada définit l'agression sexuelle comme une attaque de nature sexuelle, ou un contact ou un toucher sexuel non désiré, ou une activité sexuelle que la victime n'a pas pu consentir.

L'enquête a révélé que les victimes de ces agressions sexuelles étaient plus susceptibles d'être des femmes.

Elles étaient également, de manière disproportionnée, des membres des forces régulières, plus jeunes, des Autochtones, des membres de la communauté LGBTQ+ ou des personnes ayant un handicap physique.

La plupart des membres des Forces armées qui ont déclaré avoir été victimes de telles agressions ont mentionné n'avoir pas signalé les incidents aux autorités. Dans de nombreux cas, la raison était qu'ils ne croyaient pas que cela ferait une différence.

Cependant, plus de la moitié des répondants qui ont dit avoir été témoins d'un comportement sexuel inapproprié ont affirmé qu'ils n'étaient pas restés les bras croisés et sont intervenus.

L'Agence de la statistique du Canada a indiqué qu'un tiers des membres des forces régulières ont répondu à l'enquête menée pour le compte des Forces armées.

L'agence fédérale a ajouté que plus de 18 500 membres des forces régulières ont rempli le questionnaire en 2022, et les résultats ont été pondérés pour représenter tous les membres des forces régulières.