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Publié: février 13, 2024
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré aujourd’hui que le Canada s’oppose à toute opération militaire israélienne dans la ville de Rafah où environ un million et demi de Palestiniens se sont réfugiés.
‘‘Je suis très inquiète de ce qui se passe à Rafah’’, a déclaré Joly alors que le bombardement israélien aujourd’hui sur cette ville située au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, a fait environ 100 morts.
‘‘L’opération israélienne en cours est destructrice pour les déplacés palestiniens et pour tous ceux qui s’y sont réfugiés, y compris les ressortissants étrangers et les Canadiens’’, a déclaré Joly aux journalistes à Ottawa, ‘‘il s’agit de mères et d’enfants, (...) ce sont des êtres humains présents.’’.
Selon l’Organisation des Nations Unies, environ 1,4 million de Palestiniens originaires de la bande de Gaza ont fui la guerre qui dure depuis plus de quatre mois entre Israël et le mouvement palestinien Hamas et se sont rassemblés à Rafah.
Joly a renouvelé l’appel à un ‘‘cessez-le-feu durable’’ entre Israël et le Hamas et à la ‘‘libération des otages’’ israéliens ainsi qu’à l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza palestinienne.
La ministre canadienne des Affaires étrangères se rend à Washington, capitale américaine, où elle doit rencontrer demain son homologue américain Antony Blinken.
Elle doit également rencontrer à Washington son homologue jordanien Ayman Safadi afin de préparer la visite du roi jordanien Abdallah II, actuellement à Washington, à Ottawa mercredi.
Aujourd’hui, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a répété sa détermination à poursuivre ‘‘la pression militaire jusqu’à la victoire totale sur le Hamas’’, pour lequel Rafah est ‘‘sa dernière forteresse’’, afin de libérer ‘‘tous nos otages’’.
Face aux critiques internationales, Netanyahou a affirmé hier que son pays fournirait un ‘‘couloir sûr’’ pour que la population quitte Rafah, sans préciser où ils se dirigeraient.
‘‘Ils vont évacuer’’ les Palestiniens. ‘‘Vers où ? Vers la lune ?’’ s’est interrogé, en colère, le commissaire aux Affaires étrangères de l’Union européenne Joseph Borrell à Bruxelles.
De son côté, l’Organisation des Nations Unies a déclaré ne vouloir avoir aucun lien avec un ‘‘déplacement forcé de la population’’ de Rafah. Son Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a qualifié d’‘‘effrayante’’ la possibilité d’une attaque israélienne sur Rafah.
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