Un rapport de « Montréal International » indique que le ralentissement économique mondial, la hausse des taux d’intérêt et la fin des surplus d’électricité sont des raisons qui ont conduit à une baisse des investissements étrangers de 23 % dans la grande région de Montréal l’année dernière.

Il convient de noter que « Montréal International » est une agence de développement économique qui encourage l’investissement dans la grande région de Montréal. Elle a été créée en 1996 et est une organisation sans but lucratif financée par le secteur privé, les gouvernements du Canada et du Québec, la « Communauté métropolitaine » de Montréal et la Ville de Montréal.

Après avoir attiré des niveaux record d’investissement étranger en 2021 et 2022, la grande région de Montréal a souffert des effets du ralentissement économique mondial l’année dernière.

« Montréal International » indique dans ses données pour 2023 publiées ce lundi qu’elle a soutenu le lancement de 87 projets l’année dernière et que ces projets ont attiré 2,7 milliards de dollars d’investissement étranger.

Cela représente un montant inférieur de 845 millions de dollars par rapport à 2022 et près d’un milliard de dollars de moins que ce qu’il en était en 2021. Il convient de rappeler que les années 2021 et 2022 ont été des années record.

Le directeur général de « Montréal International », Stéphane Paquet, déclare : « Au moment où nous parlons, trois pays du groupe des Sept sont en récession. Ce sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon. Et quand on regarde les grands groupes technologiques, que se passe-t-il ? Ils licencient des dizaines, des centaines, des milliers, voire des centaines de milliers de personnes à travers le monde. »

C’est une situation qui pousse les grandes entreprises et les multinationales à réduire leurs projets d’expansion et à se concentrer davantage sur leurs profits. Paquet explique : « Pour nous, il y a beaucoup de projets d’investissement différés, et beaucoup de projets d’investissement qui ne seront tout simplement pas réalisés. »

La baisse des investissements dans le secteur des technologies de l’information a été particulièrement notable en 2023.

Pendant la pandémie, tout le monde investissait dans la cybersécurité, les jeux vidéo, les logiciels et les applications pour s’assurer que les gens puissent travailler à domicile, c’était fou. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

Le porte-parole estime qu’en plus de la forte hausse des taux d’intérêt qui a un impact important sur les projets d’investissement et l’expansion des entreprises, la fin des importants surplus d’électricité dans la province de Québec est également un facteur qui a contribué au ralentissement des investissements étrangers dans la grande région de Montréal.

Étant donné que l’énergie verte ou l’énergie renouvelable à bas coût au Québec connaît désormais une augmentation de la demande dans tous les secteurs à faible consommation d’énergie, de nombreuses entreprises dans le monde entier ont manifesté leur intérêt. Cela oblige le gouvernement du Québec à faire ses choix.

Cependant, « Montréal International » aura connu sa troisième meilleure année en termes d’investissements récoltés l’année dernière, comme le confirme son directeur général.

Parmi les 87 projets soutenus par « Montréal International » l’année dernière, 48 étaient des entreprises qui n’existaient pas auparavant dans la région de Montréal et qui sont venues s’y établir. Alors que le nombre de ces nouvelles entreprises avait atteint 52 en 2022.

Stéphane Paquet ajoute : « Cela représente une baisse de 8 % par rapport à 2022. Selon l’Agence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), la baisse du nombre d’entreprises nouvelles dans les pays riches a été d’environ 16 % au niveau mondial. Nous avons fait deux fois mieux que le reste du monde. Globalement, cela a été plus difficile pour tout le monde. »

Les secteurs qui ont attiré le plus d’investissements en 2023 sont probablement les technologies propres, les services environnementaux, les sciences de la vie, les technologies de la santé, la cybersécurité et les services en technologies de l’information.

Ces secteurs représentent plus de 50 % des investissements étrangers dans la grande région de Montréal.