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Avec la tenue d'audiences... Le ministre de la Sécurité publique confirme que le gouvernement fédéral révise le contrôle des antécédents des suspects impliqués dans des complots

Avec la tenue d'audiences... Le ministre de la Sécurité publique confirme que le gouvernement fédéral révise le contrôle des antécédents des suspects impliqués dans des complots

By Mounira Magdy

Publié: août 8, 2024

Avant une audience d'urgence à Ottawa, le ministre de la Sécurité publique du Canada a déclaré que le gouvernement fédéral examine en interne les vérifications d'immigration et de sécurité concernant un père et son fils récemment accusés par la Gendarmerie royale du Canada en lien avec une prétendue conspiration terroriste ratée à Toronto.

Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a déclaré aux journalistes mercredi, au milieu d'une série de questions précises sur cette affaire préoccupante : « Lorsqu’on a une circonstance comme celle-ci, la gestion de l'immigration et la gestion de la sécurité publique examineront bien sûr... toutes les circonstances, en particulier la chronologie et le calendrier de la disponibilité de certaines informations ».

« Ce travail est en cours ».

À la fin du mois dernier, la Gendarmerie royale du Canada a arrêté Ahmed Fouad Mostafa Al-Didi, 62 ans, et Mostafa Al-Didi, 26 ans, à Richmond Hill, en Ontario. Les deux - que la police a déclaré être des citoyens canadiens - étaient « aux stades avancés de la planification d’une attaque grave et violente à Toronto ».

Les deux font face à une série d’accusations liées au terrorisme, y compris la conspiration en vue de commettre un meurtre au profit de l'État islamique, sur ordre, ou en collaboration avec ce dernier.

Alors que la plupart des accusations découlent d'activités présumées effectuées au Canada, le père a également été accusé d’agression grave commise à l'étranger en juin 2015 au profit du groupe terroriste.

Global News a cité des sources anonymes la semaine dernière affirmant que le père avait immigré au Canada après avoir été filmé en train de participer à des violences liées à l'État islamique à l'étranger, et que son fils ne possédait pas la citoyenneté canadienne. CTV News n'a pas pu vérifier de manière indépendante ce rapport.

LeBlanc a déclaré aux journalistes que des hauts responsables de la Gendarmerie royale du Canada et du Service canadien du renseignement de sécurité à Ottawa l'avaient informé de l'affaire, en notant que certaines informations diffusées « pourraient ne pas être fiables ».

LeBlanc a déclaré : « Il est important de déterminer la chronologie, comme nous le pensons. Il y a eu quelques allégations générales concernant certaines informations. Il pourrait être intéressant de savoir quand ces informations ont été rendues publiques et quand elles étaient entre les mains de tout décideur ».

Les deux hommes sont comparus devant le tribunal mercredi, sont restés sans avocats, et leurs audiences de mise en liberté sous caution ont été reportées à la semaine prochaine.

Tenue d’audiences, le Nouveau Parti démocratique revient

Un jour plus tôt, les conservateurs fédéraux ont demandé la tenue d’audiences devant le Comité de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes pour examiner comment ces hommes ont pu immigrer dans ce pays, affirmant que les Canadiens ont « le droit de savoir ce qui a mal tourné ».

Le chef des conservateurs à la Chambre des communes, Andrew Scheer, a appelé le bloc Québécois et le Nouveau Parti démocratique à soutenir les efforts de son parti pour convoquer le comité, et mercredi, le Nouveau Parti démocratique a donné son accord, garantissant la possibilité de tenir une réunion d'urgence.

Le député du Nouveau Parti démocratique et membre du comité, Alistair MacGregor, a déclaré dans un communiqué : « Les rapports d’une conspiration terroriste en Ontario – heureusement déjouée par la Gendarmerie royale du Canada – inquiètent les Canadiens quant au fait que la société a à peine échappé à une attaque potentiellement mortelle ».

« Et ils sont à juste titre bouleversés que l’on ait permis à un homme ayant des liens présumés avec un groupe terroriste étranger non seulement d’entrer au Canada, mais aussi d’obtenir la citoyenneté canadienne ».

Les démocrates nouveaux fédéraux conviennent que les députés doivent « examiner toutes les évolutions » qui ont conduit à l’arrivée des deux hommes au Canada et à leur arrestation ultérieure. MacGregor veut également élargir les audiences pour couvrir d’autres préoccupations, telles que la manière dont les procédures de vérification ont permis l’entrée de responsables actuels et anciens de la République islamique d’Iran.

MacGregor a déclaré : « Il est regrettable que depuis 2015, le gouvernement Trudeau ait un bilan lamentable avec notre système d'immigration, entraînant un important arriéré de demandes et des délais de traitement... alors que des familles honnêtes sont séparées de leurs proches pendant des années en attendant d’immigrer au Canada ».

« Savoir que des criminels et des individus liés à des régimes politiques répressifs ont pu entrer librement est une gifle pour eux ».

Les conservateurs ont confirmé, dans le cadre de la promotion de la poussée partisane pour tenir une réunion spéciale, jeudi que la réunion aura lieu la semaine prochaine, « pour traiter cet échec catastrophique en matière de sécurité nationale ».

Une demande sera faite pour que LeBlanc et le ministre de l'Immigration Marc Miller témoignent, ainsi que de hauts fonctionnaires des ministères et agences concernés.

LeBlanc s’est engagé à en dire plus ultérieurement

Il reste à voir quand les ministres et les responsables pourront être convoqués, LeBlanc ayant indiqué mercredi que le gouvernement fédéral a partagé ce qui pouvait l’être à ce moment.

Le ministre a déclaré qu'il aurait plus à dire « à un moment donné dans le futur », indiquant qu'il ne souhaite pas « nuire à la capacité de la police et des procureurs à mener un procès criminel réussi », en s'engageant dans le dialogue politique entourant l'affaire.

LeBlanc a déclaré : « Je pense que ce que les Canadiens ont le droit de savoir, c’est que les agences de sécurité font un travail important pour les protéger... et le fait que ces deux personnes soient actuellement en prison et fassent face à de graves accusations criminelles doit donner confiance aux Canadiens que la Gendarmerie royale du Canada et ses partenaires ont bien fait leur travail dans cette affaire ».

L’avocat en immigration Max Berger a déclaré que « si leur implication dans des actes terroristes ou leur appartenance à une organisation impliquée dans le terrorisme est prouvée », leur statut de citoyenneté canadienne pourrait leur être retiré.

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