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Publié: mai 30, 2025
Washington | Arab Canada News
Après avoir passé des années à promouvoir la théorie de l’existence d’un « État profond » au sein des institutions du gouvernement américain, le président Donald Trump – lors de son second mandat – fait face à une pression croissante de la part de ses partisans et des conservateurs du Parti républicain pour prendre des mesures concrètes afin de révéler et réorganiser ces réseaux supposés, qui seraient auparavant venus saper sa présidence.
Selon un rapport de l’agence Associated Press, cette pression vient de la base politique de Trump, ainsi que de plusieurs membres du Congrès et des conservateurs médiatiques, qui considèrent que le moment est venu de procéder à une « purge administrative majeure » au sein des agences fédérales, et d’imposer un contrôle politique sur des bureaucraties que l’on croit avoir agi comme un « État dans l’État ».
Au sommet de ces agences figurent le Département de la Justice et le Bureau fédéral d’enquête (FBI), deux institutions que Trump a toujours considérées comme un obstacle à la mise en œuvre de son programme, notamment après les enquêtes le concernant sur l’ingérence russe dans les élections de 2016 et ses comportements lors des événements d’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
La pression pour élargir les pouvoirs présidentiels
Le rapport indique que certains conseillers de Trump étudient déjà la réactivation de « l'ordre exécutif 13957 », signé par Trump à la fin de son premier mandat, qui donnait au président le pouvoir accru de révoquer des fonctionnaires fédéraux classés dans la catégorie du « service civil protégé ». Cet ordre a été annulé par l’administration Biden par la suite.
Si ces mesures sont mises en œuvre, elles pourraient ouvrir la voie à la destitution de centaines de fonctionnaires bureaucratiques de leurs postes, remplacés par des personnes politiquement loyales, ce que les opposants considèrent comme une menace directe à l’indépendance des institutions de l’État et une « politisation grave » de l’administration publique.
La Maison Blanche : pas de commentaire direct
Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a été émise par l’administration Trump concernant ces initiatives, mais des sources bien informées ont indiqué que le président étudie « plusieurs options » pour restructurer le gouvernement fédéral dans le but de « restaurer le pouvoir au peuple », selon l’expression utilisée par sa campagne électorale.
Contexte : Qu'est-ce que « l'État profond » dans le contexte américain ?
Le terme « État profond » en politique américaine est utilisé pour décrire un réseau informel de bureaucrates et de responsables de la sécurité qui, selon les croyances, possèdent une influence non soumise à la responsabilité et agissent contre l’agenda du président élu, particulièrement s’il est extérieur à « l’institution traditionnelle ». Ce concept est devenu populaire chez les partisans de Trump, notamment après ses affrontements répétés avec les agences de renseignement et le Département de la Justice lors de son premier mandat.
Cependant, beaucoup d’analystes considèrent que parler d’« État profond » n’est qu’un outil politique servant à justifier des échecs ou à attaquer des centres de pouvoir indépendants au sein de l’État.
Le défi de la prochaine étape
Alors que Trump cherche à tenir ses promesses de remodeler le gouvernement fédéral « de l’intérieur », ses tentatives devraient faire face à une résistance judiciaire et institutionnelle, en plus d’une bataille intense au sein de l’opinion publique américaine profondément divisée sur l’avenir de la démocratie dans le pays.
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