Une étude récente menée au Canada a montré une augmentation notable du nombre d’adolescents consommant des compléments alimentaires nécessaires à la construction musculaire, soulignant que ce phénomène comporte des risques sanitaires importants pour la santé des jeunes.

Cette étude, réalisée par l'Université de Toronto, a révélé une forte augmentation des taux de consommation de compléments alimentaires nécessaires à la construction musculaire tels que les protéines et la créatine chez les adolescents et les jeunes du pays.

L'étude a porté sur 912 volontaires âgés de 16 à 30 ans, et a conclu que 60 % des participants ont admis consommer des barres protéinées. 50 % ont déclaré consommer des poudres et boissons protéinées couramment utilisées comme compléments alimentaires pour la construction musculaire, avec un nombre croissant d'hommes consommant ces compléments par rapport aux femmes.

Kyle Johnson, chef de l'équipe de recherche, déclare : « Les garçons et hommes participants à l’étude ont révélé avoir consommé au moins 3 types de compléments alimentaires au cours de la dernière année », ajoutant dans une interview au site « SciTech Daily » spécialisé dans la recherche scientifique que « ces chiffres illustrent l’intérêt croissant des garçons et des hommes à obtenir le corps idéal ».

La moitié des participants à l'étude ont affirmé que les réseaux sociaux étaient le principal moteur derrière leur consommation de ces compléments alimentaires. Environ un tiers des participants ont indiqué qu’ils tiraient leurs informations sur ces compléments des sites Internet, et la probabilité de consulter des professionnels de la santé et de la nutrition avant de prendre ces substances est plus élevée chez les femmes et les filles, tandis que la grande majorité des garçons et des hommes se tournent vers les forums Internet pour demander conseil et recueillir des informations.

Les chercheurs ont souligné la nécessité pour les experts en santé et les responsables politiques de suivre ce phénomène de près afin d’améliorer les stratégies de santé publique et les efforts de sensibilisation, ainsi que de renforcer les réglementations encadrant la vente de ce type de compléments.