Le ministère palestinien de l'Économie a déclaré, ce jeudi, que le gouvernorat de Bethléem a subi des pertes économiques estimées à des millions de shekels dans différents secteurs, en particulier le secteur touristique, depuis le début de l'agression contre la bande de Gaza le 7 octobre dernier, en raison des fermetures et des incursions continues.

La direction du ministère à Bethléem a indiqué que le conseil des Églises a décidé d'interdire les célébrations de Noël cette année, les limitant uniquement aux cérémonies officielles à Bethléem, Beit Jala et Beit Sahour.

Elle a expliqué que le secteur touristique a été affecté à 100 %, ce qui a conduit à la fermeture des restaurants touristiques, à l'arrêt des activités des hôtels touristiques, et que le volume des pertes touristiques pour le gouvernorat s'élève à des millions de shekels.

Dans le cadre des secteurs économiques, le directeur adjoint de la direction de l'économie du gouvernorat de Bethléem, Mohamed Hamida, a rapporté que la capacité de production des établissements industriels de la région a diminué de 40 %, tout comme le secteur de la pierre et des scieries qui a enregistré une baisse de 60 %.

Il a ajouté que le secteur commercial et des services a également été affecté à hauteur de 60 %, et que les revenus dans tous les secteurs ont chuté de 70 %. De plus, le commerce d'importation et d'exportation a diminué, avec une baisse de 50 % pour l'importation et de 62 % pour l'exportation.

Concernant le secteur agricole, Hamida a indiqué que ce secteur a été gravement touché en raison de l'interdiction imposée par l'occupation aux citoyens palestiniens d'entrer sur leurs terres pour la cueillette des olives, plusieurs dizaines d'agriculteurs n'ayant pas pu récolter leurs olives jusqu'à présent. Les agriculteurs ont également souffert de ne pas pouvoir accéder à leurs terres pour les cultiver, en particulier dans les zones classées "C".

Les incursions continues de l'occupation dans le gouvernorat ont causé d'importants dégâts matériels, notamment la fermeture de deux imprimeries et la destruction et saisie de leur contenu.

Hamida a ajouté que ces incursions ont entraîné des pertes dans les maisons des citoyens, causées par leur destruction ou leur dynamitage. L'occupation a mis l'accent sur les zones classées "C" en détruisant des maisons sous prétexte qu'elles étaient illégales. Il a noté que les colons, protégés par les forces de l'occupation, cassent les voitures des citoyens et volent leurs pièces, telles que les moteurs et les batteries.