Le syndicat des travailleurs de la société "Boeing" a annoncé l'arrêt des négociations avec le fabricant d'avions après l'échec des deux parties à parvenir à un accord mettant fin à une grève qui secoue l'entreprise.

L'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aviation a déclaré vendredi soir dans un communiqué que les pourparlers n'avaient fait aucun progrès concernant les pensions, et que l'entreprise "n'a pas fait preuve d'assez de sérieux" dans la discussion des questions importantes telles que l'augmentation des salaires et l'accélération du rythme de cette augmentation. Le syndicat a également indiqué qu'aucune négociation future n'était prévue pour le moment.

Divergences sur les salaires et les pensions

Les deux parties se disputent sur les salaires et d'autres revendications concernant environ 33 000 membres du syndicat, qui ont entamé une grève depuis le 13 septembre, entraînant l'arrêt des usines "Boeing" proches de Seattle, où sont fabriqués des avions tels que le "737 Max", considéré comme l'une des principales sources de revenus de l'entreprise.

Dans un communiqué publié par "Boeing" après la fin des négociations, la société a confirmé : "Nous sommes déterminés à rétablir notre relation avec les employés représentés par le syndicat et à négocier de bonne foi pour parvenir à un accord dans les plus brefs délais. Nous sommes prêts à nous réunir à tout moment".

Une deuxième série de négociations entre "Boeing" et le syndicat a débuté vendredi sous la supervision d'un médiateur fédéral, ce qui a montré certains progrès après que les représentants du syndicat "IAM District 751" ont refusé une offre de l'entreprise de réduire les salaires de 30 %, présentée directement aux travailleurs. Cette offre a provoqué une montée des tensions lors des discussions en raison du dépassement des procédures de négociation traditionnelles, ce qui a irrité les dirigeants du syndicat qui ont décidé de ne pas soumettre l'offre au vote.

La grève exerce une pression sur "Boeing"

Le syndicat a précisé qu'il avait "renouvelé sa demande de réactivation du régime de pension à prestations définies" lors des récentes négociations, mais que "Boeing" "reste toujours déterminée à mettre fin à ce régime".

Le syndicat a ajouté dans son communiqué : "Nous restons ouverts à la négociation avec l'entreprise, que ce soit directement ou par l'intermédiaire du médiateur".

Les pertes quotidiennes de "Boeing" dues à la grève sont estimées à environ 100 millions de dollars, selon certaines estimations, ce qui a poussé l'entreprise à adopter des mesures d'austérité comprenant l'octroi de congés non rémunérés aux employés, le gel des embauches et la réduction des déplacements administratifs.