Le commandement central américain (Centcom) a annoncé l'arrivée des bombardiers stratégiques B-52 "Stratofortress" B-52 Stratofortress au Moyen-Orient, au milieu d'estimations du renseignement selon lesquelles l'Iran se prépare à une attaque imminente contre Israël, suite aux menaces iraniennes de "riposte écrasante" contre les ennemis du pays, tandis que les États-Unis ont averti Téhéran qu'ils "ne pourraient pas contenir Tel Aviv" en cas d'attaque renouvelée contre elle.

Centcom a déclaré, dans un post sur la plateforme "X" : "Les bombardiers stratégiques B-52 Stratofortress du cinquième escadron de bombardiers de la base aérienne de Minot sont arrivés dans la zone de responsabilité du commandement central américain".

Plus tôt vendredi, le ministère américain de la Défense, le Pentagone, a annoncé ses plans concernant le déploiement de bombardiers B-52, de chasseurs et d'avions ravitailleurs, ainsi que de destroyers dans la région du Moyen-Orient, dans le cadre d'un réalignement des ressources militaires américaines dans la région.

Avertissements américains à l'Iran

Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a déclaré dans un communiqué que ces nouvelles opérations s'ajoutent à la récente décision de déployer le système de défense antimissile THAAD en Israël, soulignant que le secrétaire à la Défense américain Lloyd Austin "continue d'affirmer que si l'Iran, ses partenaires ou ses agents utilisent ce moment pour cibler les personnes ou les intérêts américains dans la région, les États-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour défendre leur peuple".

Le communiqué explique que ces forces commenceront à arriver dans la région dans les mois à venir, tandis que le groupe de porte-avions USS Abraham Lincoln se prépare à partir.

Le départ du porte-avions Abraham Lincoln de la région créera un vide concernant la présence de porte-avions jusqu'à l'envoi d'un autre porte-avions au Moyen-Orient, selon l'agence Reuters.

Les États-Unis disposaient de deux porte-avions au Moyen-Orient l'année dernière, dans un contexte de tensions accrues depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza en octobre 2023.

Les récentes manœuvres des forces américaines interviennent après un échange de frappes entre Israël et l'Iran. Israël mène une guerre dans la bande de Gaza, une autre au sud du Liban, et a également effectué des frappes au Yémen.

Estimations du renseignement

Le site Axios a rapporté, citant un responsable américain et un ancien responsable israélien, que les États-Unis ont averti l'Iran dans les derniers jours de ne pas lancer une autre attaque contre Israël et ont indiqué qu'ils ne seraient pas capables de contenir Israël si Téhéran l'attaquait de nouveau.

Le site américain Axios avait auparavant indiqué que le renseignement israélien avait signalé que l'Iran se prépare à attaquer Israël depuis le territoire irakien dans les prochains jours, peut-être avant l'élection présidentielle américaine du 5 novembre en cours.

Le journal britannique Financial Times a cité des personnes considérées proches du régime, indiquant que l'Iran pourrait envisager de porter un troisième coup contre Israël avant l'élection présidentielle américaine du mardi.

Téhéran menace d'une "riposte écrasante"

À Téhéran, le guide suprême iranien Ali Khamenei a durci son discours, avertissant d'une "riposte écrasante" contre les ennemis du pays, y compris les États-Unis, suite à la frappe de missiles israéliens contre le pays il y a une semaine, selon Bloomberg.

Khamenei a déclaré lors d'un discours prononcé à Téhéran samedi : "Les ennemis, qu'il s'agisse du régime sioniste ou des États-Unis, recevront sans aucun doute une riposte écrasante pour leurs actions contre l'Iran et le front de la résistance", selon la télévision officielle.

Khamenei a ajouté que les actes hostiles contre l'Iran "ne seront pas oubliés", sans fournir plus de détails.

De son côté, le brigadier général Mohammad Ali Naeini, porte-parole des Gardiens de la révolution, a déclaré samedi que la réponse iranienne serait "décisive, forte et au-delà de ce que l'ennemi peut imaginer", selon ses propos.

Le commandant des Gardiens de la révolution iraniens, le général Hossein Salami, avait déclaré,

Bloomberg a souligné que les déclarations de Khamenei pourraient faire référence à l'attaque israélienne du 26 octobre dernier contre des cibles militaires à travers l'Iran, qui a coûté la vie à cinq personnes, dont un civil.

Il était mentionné que plus de 100 avions de combat israéliens avaient participé à l'attaque, bien qu'il n'y ait aucune confirmation de dommages importants dans les installations pétrolières ou nucléaires.

Les propos de samedi marquent un changement par rapport au ton plus réservé de Khamenei peu après la frappe israélienne, qu'il avait qualifiée de "mauvais calcul". À ce moment-là, il avait mis en garde contre l'exagération ou la minimisation de l'attaque, sans menace explicite de représailles.

, il a déclaré que la réponse de l'Iran serait "inimaginable", cette déclaration ayant conduit à une hausse des prix du pétrole sur le marché mondial.