La décision du gouvernement canadien de voter en faveur d'une résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et Gaza sans conditions précises a suscité des réactions divergentes parmi les parlementaires libéraux à Ottawa.

Certains ont déclaré qu'ils espéraient que le vote de l'ONU conduirait à la paix. Tandis que d'autres ont dit que c'était un geste par lequel le Canada abandonne Israël alors qu'elle est en guerre avec le Hamas.

Certains députés libéraux sont en désaccord avec le texte de la résolution de l'ONU, qui demande un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires, mais ne demande pas explicitement au Hamas de déposer les armes.

La résolution stipule la nécessité pour toutes les parties de respecter leurs engagements en vertu du droit international.

Mais le Hamas, une organisation classée comme terroriste par certains pays occidentaux, y compris le Canada, est perçue comme une entité qui ne respecte pas le droit international. Certains partisans d'Israël ont déclaré que le langage de la résolution imposait un fardeau injuste à cet État.

La résolution ne mentionne pas le mot Hamas. De plus, elle n'exclut pas la possibilité que le Hamas fasse partie des futurs gouvernements dans la bande de Gaza.

Pour sa part, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a défendu le vote du Canada à l'ONU, soulignant que le cycle de violence avait coûté la vie à de nombreux innocents et laissé un nombre incalculable de Palestiniens sans eau, nourriture, carburant, médicaments ou abri.

Bob Rae, ambassadeur du Canada auprès des Nations Unies, a déclaré que le Canada était préoccupé par le rétrécissement de l'espace sûr pour les civils à Gaza alors qu'Israël progresse dans le sud de la région densément peuplée dans sa tentative de détruire le Hamas.

La crise humanitaire actuelle a eu un impact important sur la décision du Canada de soutenir cette résolution, a cité Bob Rae, ambassadeur du Canada auprès de l'ONU.

De même, le député libéral Anthony Housefather, un parlementaire juif devenu une voix pour sa communauté au sein du Parti libéral, a déclaré qu'il était profondément déçu par le vote du Canada à l'ONU.

De son point de vue, il estime qu'il est inacceptable que le Canada soutienne une proposition de cessez-le-feu qui ne stipule pas clairement la nécessité pour le Hamas de déposer les armes et de cesser de combattre Israël.

Il a également ajouté qu'on ne pouvait pas faire confiance au Hamas et a accusé l'organisation armée palestinienne de violer la trêve humanitaire fixée le mois dernier pour recevoir de l'aide, permettre aux étrangers de sortir de Gaza et libérer les otages israéliens.

Il a dit qu'Israël était mentionné fréquemment dans les organisations internationales.