Le Venezuela a décidé, ce mercredi, de retirer son invitation à la mission de l'Union européenne chargée de surveiller les élections présidentielles vénézuéliennes prévues en juillet prochain, appelant à la levée des sanctions.

Le président du conseil électoral national vénézuélien, Elvis Amoroso, a appelé ce mardi "l'Union européenne à aller de l'avant avec la levée complète des sanctions unilatérales et coercitives qu'elle a imposées à notre peuple et à mettre fin à sa position hostile envers le Venezuela".

Amoroso a déclaré que les représentants de l'Union européenne ne sont pas les bienvenus dans le pays situé en Amérique du Sud.

La commission nationale des élections a pris cette décision sur la base de sa "souveraineté" et en tenant compte des "dommages financiers innombrables" causés aux personnes à cause des sanctions.

Amoroso a ajouté que ces mesures punitives ont également affecté "la santé des enfants et des personnes âgées".

L'Union européenne a imposé des sanctions contre le Venezuela en 2017. Les mesures incluent "une interdiction sur les armes et les équipements nécessaires à la répression interne" ainsi que "une interdiction de voyager et le gel des avoirs de 54 responsables responsables de violations des droits humains ainsi que de l'affaiblissement de la démocratie et de l'état de droit au Venezuela", selon Bruxelles.

Le président Nicolás Maduro cherche à sécuriser son troisième mandat lors des élections prévues le 28 juillet prochain.

Le Venezuela souffre d'une crise politique et économique aiguë depuis des années. Plus de 7 millions de personnes ont quitté le pays ces dernières années en raison de la pauvreté et de la violence, selon les données des Nations Unies.