L'Université de Toronto a accordé une amnistie aux manifestants pro-palestiniens dans le cadre d'un accord portant sur le respect de l'ordonnance du tribunal et l'évacuation du campement sur le campus.

Un porte-parole du camp a confirmé à CP24 dans la nuit de mercredi que les organisateurs avaient soumis la demande avant de se conformer à une ordonnance de tribunal ordonnant l'évacuation du King's College Circle la semaine dernière.

Sarah Rasikh a déclaré dans un courriel à CP24 : « Assurer la sécurité de tous les manifestants a toujours été l'une des principales préoccupations du Service des peuples. »

Les participants au camp estiment que le minimum que l'université puisse faire est de ne pas poursuivre ses étudiants pour leur participation à une protestation pacifique. « Cet accord est seulement sur papier, et nous nous attendons à ce qu'ils le respectent effectivement. »

Rasikh a fourni à CP24 une copie de l'accord d'amnistie, signé par des membres du camp et deux responsables de l'Université de Toronto, dont le vice-doyen des étudiants Sandy Welsh, le 3 juillet.

Selon l'accord, l'université ne prendra aucune mesure juridique ni disciplinaire concernant le campement ou toute autre manifestation pro-palestinienne sur le campus. De plus, l'université ne déposera pas de plaintes auprès de la police de Toronto concernant les étudiants, les membres du corps professoral ou les membres du camp en raison de leur participation aux manifestations.

En contrepartie de l'amnistie, les membres du camp s'engagent à respecter la date limite de 18h et à démanteler le camp qu'ils ont installé sur le campus du centre-ville le 2 mai.

L'université a déclaré, dans un communiqué, avoir contacté les membres du camp tout au long de la journée du 3 juillet avant la date limite.

Un porte-parole de l'université a déclaré mercredi soir : « Ces échanges, initiés par les leaders étudiants, ont conduit à un accord garantissant un départ pacifique, organisé et sûr sans intervention policière, conformément à l'objectif de l'université dès le départ. »

Rasikh a indiqué qu'un accord d'amnistie similaire a été inclus dans chacune de leurs propositions à l'université, ajoutant que l'université y avait donné son accord de principe même avant la délivrance de l'ordonnance obligatoire.

Le camp pro-palestinien à l'Université de Toronto s'est terminé la semaine dernière après 62 jours. Bien qu'ils aient peut-être démonté leurs tentes, les organisateurs ont déclaré qu'ils continueraient à faire pression sur l'université pour qu'elle révèlent ses investissements dans les entreprises profitant de l'attaque israélienne en cours à Gaza et qu'elle retire ses investissements.