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Publié: octobre 23, 2023
Dans une lettre ouverte publiée dans le Journal de Montréal, le président et les doyens des dix établissements de l'Université du Québec ont défendu les mesures financières annoncées par le Québec pour rééquilibrer le financement entre les étudiants internationaux et ceux hors Québec.
Ainsi, le 13 octobre, la ministre de l'Enseignement supérieur Pascal Déri et son collègue francophone Jean-François Roberge ont annoncé l'imposition d'un tarif minimum pour tous les étudiants hors Québec inscrits en première session et en deuxième session professionnelle.
Selon cette mesure, les étudiants canadiens non résidents du Québec devront payer un tarif équivalant aux coûts de formation pour le gouvernement. Les frais de scolarité baisseront de 8 992 dollars à environ 17 000 dollars. Quant aux étudiants internationaux, le tarif minimum sera porté à près de 20 000 dollars à partir de l'automne 2024. Une partie des frais de scolarité de ces étudiants sera également redistribuée aux établissements universitaires, notamment ceux de langue française.
Ces mesures visent, selon le gouvernement, à corriger le déséquilibre financier entre les réseaux francophones et anglophones, aggravé par l’adoption d’une politique d’élimination des restrictions réglementaires par le gouvernement libéral de Philippe Couillard.
Les doyens ont également précisé dans leur lettre qu’en 2018, le gouvernement libéral avait plafonné la pratique de la répartition équitable de tous les revenus des étudiants internationaux entre les établissements universitaires.
Le soutien accordé aux universités pour ces étudiants a également été retiré à ce moment-là.
Comme auparavant, les présidents d’université ont expliqué que chaque université versait au gouvernement du Québec les frais de scolarité accrus payés par les étudiants internationaux. L’État répartissait ensuite cette somme équitablement entre les établissements d’enseignement.
En supprimant ce système, le gouvernement a permis aux universités d’imposer des frais aux étudiants internationaux, quel que soit le montant souhaité, et de conserver tous les fonds recueillis pour elles-mêmes.
Étant donné la proximité géographique du Québec avec les États-Unis et la plus grande capacité de paiement des étudiants internationaux anglophones, cela a suscité des inquiétudes concernant un important déséquilibre des ressources financières des universités au Québec, ont indiqué les signataires de la lettre.
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