Le président américain élu Donald Trump a laissé entendre que son prochain gouvernement pourrait chercher à reprendre le contrôle du canal de Panama, qu'il a qualifié d'erreur « stupide » commise par les États-Unis lorsqu'ils ont abandonné leur contrôle sur le canal au profit de leur allié panaméen. Trump a ajouté que les frais imposés pour le passage des navires dans le canal sont « excessifs » et affectent le commerce.

Les déclarations :

Les propos de Trump ont été tenus lors d’un rassemblement massif en Arizona, où il a prononcé son premier discours important depuis sa victoire aux élections présidentielles du 5 novembre. Il a assuré que sa nouvelle administration, qu'il a appelée « l’équipe de rêve », travaillera à améliorer l'économie américaine, sécuriser les frontières et mettre fin aux guerres au Moyen-Orient et en Ukraine.

Trump a déclaré :

« Nous voulons essayer de rassembler tout le monde… Nous allons essayer sincèrement. »

Il a exprimé son mécontentement face à la situation actuelle du canal de Panama, ajoutant :

« Nous l'avons abandonné stupidement, et nous sommes maintenant en train de nous faire voler au canal de Panama. »

Histoire du canal :

Le canal a été construit par les États-Unis au début du XXe siècle pour faciliter le passage des navires commerciaux et militaires entre les océans Atlantique et Pacifique. Le contrôle du canal a été transféré au Panama le 31 décembre 1999 conformément à un traité signé par l'ancien président américain Jimmy Carter en 1977.

Réponse du président panaméen :

En réaction aux propos de Trump, le président panaméen José Raúl Molino a publié une déclaration ferme, déclarant :

« Chaque mètre carré du canal appartient au Panama, et il en sera ainsi pour toujours. »

Molino a indiqué que les droits de passage sont fixés par des experts sur la base des coûts opérationnels et des facteurs d'offre et de demande, soulignant que ces frais ne sont pas arbitraires.

Il a ajouté :

« Les Panaméens peuvent diverger sur de nombreuses questions, mais lorsqu’il s’agit de notre canal et de notre souveraineté, nous sommes unis sous la bannière du drapeau panaméen. »

Contexte des frais :

Le canal de Panama dépend des réservoirs d'eau pour faire fonctionner ses écluses, et il a été fortement impacté par la sécheresse qui a frappé l’Amérique centrale en 2023. Cela a entraîné une réduction du nombre de navires autorisés à traverser quotidiennement et une augmentation des frais pour compenser les pertes.

Controverse politique :

Les déclarations de Trump ont été critiquées par des experts, certains soulignant que reprendre le contrôle du canal n’est pas légalement possible selon l’accord, et pourrait provoquer une crise diplomatique avec le Panama.

Projets internes et soutien politique :

Lors de son apparition au rassemblement, Trump a annoncé de nouvelles nominations dans son futur gouvernement, et a salué le soutien reçu de la part du milliardaire australien Anthony Pratt, qui a fait un don de 1,1 million de dollars au fonds de son investiture.

Conclusion :

Il semble que les propos de Trump concernant le canal de Panama pourraient ouvrir un nouveau chapitre de controverse diplomatique, surtout face à la réaction ferme du président panaméen, qui a considéré ces déclarations comme une atteinte à la souveraineté de son pays.