L'ancien président américain Donald Trump a conclu sa campagne présidentielle de 2024 avec le même ton qu'au début, par un discours virulent et rempli d'avertissements qu'il n'acceptera pas la défaite.

Lors d'un rassemblement massif en Pennsylvanie, il a exprimé ses regrets d'avoir quitté la Maison-Blanche après sa défaite aux élections de 2020, qualifiant les démocrates de « démoniaques ».

Il s'est également plaint des résultats de nouveaux sondages montrant une baisse de sa popularité dans l'Iowa, un État qu'il avait remporté deux fois auparavant.

Durant son discours, Trump a rappelé ses revendications concernant « les frontières les plus sûres » qu'il a laissées derrière lui, et a poursuivi ses plaintes sur des ingérences présumées dans les élections.

Déclarations controversées

Ses déclarations comprenaient des promesses de vengeance contre ses adversaires politiques, des attaques contre les médias, ainsi que des allégations étranges sur les élections de 2020.

À un moment controversé, Trump a indiqué qu'il « ne s'opposerait pas » si les médias faisaient face à ce qu'il a qualifié de « fausses nouvelles » attaquées.

Par la suite, un porte-parole de sa campagne a expliqué que Trump faisait référence à la nécessité de protéger la presse, affirmant qu'il exprimait son inquiétude pour leur sécurité.

Ces dernières semaines, les messages vengeurs de Trump se sont intensifiés, avec sa promesse d'utiliser l'armée contre les « ennemis civils » et ses allusions à des actions violentes contre ses opposants, telles que l'ancienne députée Liz Cheney.

Le week-end a également vu des prises de position surprenantes de Trump, acceptant des propositions controversées, comme la suppression du fluorure de l'eau, et apparaissant en riant et approuvant des commentaires offensants à l'encontre de la vice-présidente Kamala Harris.

Détérioration du discours politique

Ses réactions et son style provocateur reflètent une dégradation du niveau du discours politique américain depuis son entrée sur la scène en 2015, avec un paroxysme des déclarations hostiles et personnelles contre ses adversaires.

En comparaison, le comportement des anciens républicains, tels que John McCain, était plus respectueux même en cas de divergences politiques.

Le focus de Harris sur l'unité

De son côté, la vice-présidente Kamala Harris se concentre dans ses discours sur l'unité du pays et le dépassement des divisions, affirmant qu'elle mettra l'accent sur les priorités nationales si elle est élue, au lieu de suivre des politiques de vengeance.

Les récents sondages montrent un retard important de l'ancien président Donald Trump derrière Kamala Harris auprès des électrices.

Trump et son équipe n'ont pas nié ces résultats, mais ont appelé les hommes à voter davantage pour compenser l'écart. Charlie Kirk, le leader d'un groupe de droite menant des efforts intenses pour soutenir la campagne de Trump, a déclaré : « Le vote anticipé est disproportionnellement féminin. Si les hommes cessent de voter, Kamala deviendra simplement présidente. »

En revanche, Harris se présente comme une alternative visant à mettre fin aux divisions qui ont marqué les dernières années, affirmant lors d'un discours la semaine dernière à Washington D.C. que la démocratie ne nécessite pas d'accord sur tout, mais permet un espace de débat sans considérer les opposants comme des ennemis, les décrivant comme faisant partie de la société.

Le face-à-face de Harris aux défis de Trump

Harris a mis en lumière les attaques répétées de Trump contre ses adversaires et son désir d'utiliser les pouvoirs de l'État contre eux, tandis qu'elle préfère se concentrer sur des questions politiques, telles que la restauration des droits à l'avortement au niveau fédéral. Dans son discours, Harris a déclaré : « Si Trump est élu, il entrera à la Maison-Blanche avec une liste d’ennemis. Moi, j’entrerai avec une liste de priorités pour servir le peuple américain. »