Le journal américain Financial Times a déclaré aujourd'hui que la situation au Moyen-Orient ne semble pas plus susceptible d'être résolue et que la crise se termine, mais qu'elle peut être mieux gérée.

Le journal a expliqué que l'Atlantic Council, un think tank américain basé à Washington, a montré dans son sondage qu'un grand nombre d'experts pensent que l'État de Palestine aura des relations pacifiques avec Israël au cours de la prochaine décennie.

Il a indiqué que le Conseil comprend des experts qui supposément considèrent la situation d'un point de vue rationnel et prennent très peu en compte les émotions.

Le journal a affirmé qu'avant le 7 octobre, peu de personnes en Palestine souhaitaient une solution à deux États, soulignant que la guerre féroce signifie qu'il n'y a aucune chance pour une telle solution dans un avenir proche.

Le rapport a envisagé la normalisation des relations entre l'Arabie Saoudite et Israël, affirmant que cela pourrait offrir un certain espoir pour progresser sur la question palestinienne.

* Le Moyen-Orient au bord du gouffre

Le directeur de la sécurité régionale à l'Institut International d'Études Stratégiques, dans son article dans le journal, dit que les guerres ne restent pas à l'intérieur des frontières des pays au Moyen-Orient.

Il a ajouté que les sentiments et griefs sous-jacents, l'ingérence étrangère, l'absence d'un processus de sécurité régional, et la faiblesse persistante de la diplomatie locale, se conjuguent pour rendre plus probable qu'improbable la propagation du conflit au Moyen-Orient.

Il a mentionné qu'il y a vingt ans, l'invasion occidentale de l'Irak a bouleversé l'équilibre régional en faveur de l'Iran, ce qui a stimulé une nouvelle ère de djihad transnational.

Il y a une décennie, la Syrie a glissé dans une guerre civile dévastatrice qui a attiré les grandes puissances et des combattants, et donc il est probable que les répercussions régionales de la guerre actuelle à Gaza soient du même ordre et de la même intensité.

L'auteur a prétendu dans son article que forcer l'introduction de la Palestine à l'agenda régional était un des nombreux objectifs du Hamas le 7 octobre dernier.

Il a ajouté qu'ensuite, après quelques jours, des pressions américaines ont évité une vaste offensive israélienne contre le Hezbollah au Liban, et depuis, la Syrie, le Liban et le Yémen sont des cibles et des plateformes de lancement, en plus des développements géopolitiques comme le succès des Houthis à perturber la navigation maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb, selon l'auteur.

L'auteur poursuit en disant que l'attaque israélienne sur Gaza se poursuit, ce qui provoque l'hostilité des habitants de la région.

Il n'est pas surprenant qu'Iran et Israël décident si le conflit se transformera en une guerre totale ou restera une compétition pour l'influence régionale.