Nouvelles du Canada arabe
Nouvelles
Publié: novembre 9, 2023
Après deux ans depuis que le gouvernement canadien a commencé à restreindre le financement des recherches académiques impliquant des pays tels que la Chine, la géante chinoise des télécommunications Huawei cherche toujours à obtenir des brevets pour ces recherches qu'elle mène en collaboration avec des universités publiques canadiennes. Les restrictions concernent les projets de recherche financés par le gouvernement dans les pays considérés comme représentant une menace pour la sécurité nationale canadienne.
Les brevets déposés par Huawei au cours des deux dernières années portent sur les domaines de la cinquième génération, de l'intelligence artificielle, des semi-conducteurs, des communications optiques, et parmi ses collaborateurs figurent des scientifiques et des chercheurs de l'Université de Toronto, de l'Université McMaster, de l'Université Western Ontario, de l'Université de la Colombie-Britannique, et de l'Université Queen's.
À l'exception de l'Université Queen's, toutes les universités mentionnées ci-dessus ont déclaré qu'elles ne respectaient que les contrats signés précédemment, mais qu'elles n'avaient aucune intention de collaborer avec Huawei pour la recherche à l'avenir.
De son côté, Jim Hinton, avocat en brevets à Waterloo, qui a soumis les documents de demande de brevet pertinents au journal Globe and Mail et s'est rendu au Congrès pour une audition le mois dernier, a déclaré que ces demandes sont apparues depuis le début de 2022, ce qui montre que les universités canadiennes travaillent activement à transférer les droits de propriété intellectuelle à Huawei.
Le gouvernement fédéral canadien a également publié de nouvelles directives en 2021 pour clarifier aux milieux académiques la portée des recherches sensibles qui intéressent les gouvernements et armées étrangers, et exige des milieux académiques qu'ils les soumettent au gouvernement fédéral lorsqu'ils demandent un financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du gouvernement fédéral.
Toutes les demandes de brevets de Huawei sont soumises conformément aux directives.
Le gouvernement canadien a indiqué que les directives visent à empêcher l'ingérence étrangère, l'espionnage et le transfert involontaire de connaissances afin d'aider les pays et organisations représentant une menace pour le Canada dans les domaines militaire, de la sécurité nationale et du renseignement, ou qui pourraient nuire au Canada politiquement, économiquement, socialement et culturellement. L'ingérence dans la construction des infrastructures vitales.
Les directives ne sont pas rétroactives et ne s'appliquent qu'aux recherches financées par le gouvernement fédéral. Le Canada ne prohibe pas actuellement les universités de collaborer avec des entreprises chinoises.
Commentaires