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Publié: octobre 22, 2023
Un rapport officiel canadien a conclu qu'Israël n'est pas responsable du bombardement de l'hôpital Al-Ahli arabe « baptiste » à Gaza. Il est probable qu'il ait été causé par une roquette tirée depuis Gaza qui a raté sa cible, ceci basé sur l'analyse de rapports confidentiels et de sources ouvertes.
Le ministère de la Défense nationale canadien a déclaré dans un communiqué que « l'analyse réalisée de manière indépendante par la direction du renseignement des forces canadiennes indique avec un haut degré de confiance qu'Israël n'a pas bombardé l'hôpital Al-Ahli le 17 octobre 2023 ».
Le Canada a précisé que son évaluation s'appuie sur l'analyse des dommages subis par le complexe hospitalier, les bâtiments adjacents et la zone entourant l'hôpital, ainsi que sur le schéma de vol des munitions impliquées.
Les résultats obtenus par le Canada correspondent également à ceux auxquels sont parvenus la France et les États-Unis.
D'autre part, la direction du renseignement militaire française a déclaré vendredi que l'explosion survenue dans un hôpital à Gaza n'était pas due à une frappe de roquettes israélienne, mais très probablement à une erreur de tir d'une roquette palestinienne.
La direction du renseignement militaire française a ajouté : « Il n'y a rien qui nous permette d'affirmer qu'il s'agit d'une frappe israélienne, mais le scénario le plus probable est qu'il s'agit d'une roquette palestinienne qui a rencontré un problème lors de son lancement ».
Un responsable du renseignement militaire français a indiqué que « la nature de l'explosion et les échanges avec d'autres partenaires dans le domaine du renseignement me conduisent à confirmer l'absence de toute preuve indiquant qu'il s'agissait d'une frappe israélienne. L'hypothèse la plus probable est une roquette palestinienne explosant avec une charge d'environ cinq kilogrammes ».
La direction a décidé de publier ses analyses à la demande de la présidence française, par souci de transparence selon ses dires. Elle a identifié un creux, et non un trou, d'un mètre de long sur 75 centimètres de large, et d'une profondeur de 30 à 40 centimètres.
Elle a précisé que « cela nécessite environ cinq kilogrammes d'explosifs pour provoquer cet effet, certainement moins de dix kilogrammes ».
Le responsable a souligné que « l'hypothèse d'une bombe ou d'une roquette israélienne n'est pas possible, car la charge explosive pour ce type d'armes ne descend pas en dessous de 250 kilogrammes. Une roquette de ce type aurait créé un trou beaucoup plus grand ». Il a indiqué la « cohérence d'une charge de cinq kilogrammes avec les roquettes dont disposent les Palestiniens ou qu'ils fabriquent ».
Des responsables palestiniens ont déclaré que 471 personnes ont été tuées dans l'explosion qui a visé l'hôpital baptiste mardi dernier. Le ministère de la Santé à Gaza a accusé Israël d'être responsable de l'attaque tandis qu'Israël a affirmé que l'explosion était le résultat d'une roquette tirée par des militants et ayant raté sa cible.
Israël intensifie ses bombardements sur la bande de Gaza assiégée, où des sources palestiniennes ont annoncé dimanche la mort d'au moins 80 Palestiniens lors de frappes nocturnes. Les sources ont indiqué que des avions de chasse israéliens ont mené des dizaines de raids sur des quartiers résidentiels et des quartiers civils dans diverses zones de la bande de Gaza.
Le ministère de l'Intérieur à Gaza a fait état de la mort d'au moins 12 personnes à la suite d'un bombardement israélien visant un café à Khan Younès, au sud du secteur. Des secouristes et des travailleurs de sauvetage ont également annoncé la récupération de neuf corps sous les décombres d'une maison détruite lors d'un raid israélien dans la ville de Beit Lahia, au nord du secteur.
Le chef du bureau médiatique gouvernemental à Gaza, Salama Marouf, a déclaré lors d'une conférence de presse hier soir à Gaza que les attaques continues d'Israël pour la troisième semaine ont provoqué le déplacement d'environ un million quatre cent mille personnes, dont la moitié dans des centres d'hébergement des Nations unies.
Marouf a expliqué qu'il a été constaté que 164 000 unités d'habitation ont été visées, dont 15 100 ont été détruites et environ 139 000 ont subi des dommages partiels, dont 10 656 unités d'habitation sont inhabitables.
Il a ajouté que 67 bureaux gouvernementaux et des dizaines d'installations publiques et de services ont été détruits ou gravement endommagés par les attaques israéliennes, tandis que 176 écoles ont été endommagées de manière variée, dont 30 écoles hors service.
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