La société canadienne « Lion Électrique » a annoncé la suppression de 150 emplois, soit près de 10 % de son effectif total. Les emplois concernés par cette décision se trouvent au Canada et aux États-Unis.

La société, qui fabrique des véhicules électriques et dont le siège se trouve à Saint-Jérôme, dans la province de Québec, a expliqué avoir pris cette décision afin de « alléger la structure des coûts et améliorer la capacité à atteindre les objectifs de rentabilité ».

Cette réduction de la main-d'œuvre se concentrera principalement sur les opérations de soutien à la production, la fabrication, le développement de produits et la gestion dans les installations canadiennes et américaines, selon l’entreprise.

De son côté, le fondateur et PDG de « Lion Électrique », Marc Bedard, a déclaré que cette décision était « extrêmement difficile », mais elle reste la décision « la plus sage pour l’entreprise à ce stade », comme il l’a précisé dans son communiqué de presse.

« Lion Électrique » fabrique des véhicules moyens et lourds de la catégorie 5 à la catégorie 8 fonctionnant à 100 % à l’électricité, notamment des autobus scolaires et des camions lourds.

Un des produits phares de l’entreprise est le camion « Lion 8 » à 10 roues destiné à une utilisation en milieu urbain, avec une autonomie de 400 kilomètres.

Les camions électriques fabriqués par « Lion Électrique » ont suscité beaucoup d’intérêt ces dernières années, notamment auprès du gouvernement fédéral et du gouvernement du Québec qui ont investi en 2021 près de 100 millions de dollars, sous forme de prêt, pour la construction d’une usine d’assemblage de batteries électriques à Saint-Jérôme dont le coût total était alors estimé à 185 millions de dollars.

L’alcool au Québec (SAQ), une société d’État, a également été parmi les premières entreprises à acquérir des camions électriques « Lion 8 ».

Cependant, la société publique québécoise n’était pas satisfaite des performances du premier camion de ce modèle qu’elle a reçu après trois ans de retard et a dû retourner le camion à « Lion Électrique » pour de nombreuses réparations.

De plus, le coût élevé du camion et des infrastructures de recharge électrique, ainsi que l’autonomie moindre que celle annoncée, ont constitué des obstacles supplémentaires à l’acquisition du camion.