Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom, a décrit ce qui se passe à l'hôpital "Al-Shifa" dans la bande de Gaza comme étant "inacceptable", affirmant que les hôpitaux ne sont pas des champs de bataille.

Adhanom a exprimé, lors d'une conférence de presse ce mercredi soir au siège de l'organisation à Genève, la grande inquiétude de l'organisation concernant la situation des patients à l'hôpital, soulignant que l'organisation a perdu le contact avec le personnel de santé de l'hôpital, et que les patients, les travailleurs de la santé ainsi que les ambulances ne peuvent plus y entrer ni en sortir.

Il a affirmé que les établissements de santé, le personnel médical, les patients et les ambulances sont protégés selon le droit international, et doivent également être protégés lors de la planification militaire, insistant sur le fait que même si ces installations sont utilisées à des fins militaires, des précautions doivent également être prises.

Adhanom a déclaré: "J'ai parlé à certains travailleurs de la santé de l'organisation qui ont été déplacés du nord de Gaza pour assurer leur sécurité et celle de leurs familles, ils ont dit qu'il n'y avait plus d'eau, ni de nourriture, ni d'électricité, il n'y a que des bombardements, des bombardements et encore des bombardements... J'ai également parlé à certains membres d'une équipe de travailleurs internationaux qui sont arrivés à Gaza pour coordonner les opérations de l'organisation ce matin, et qui ont confirmé que le besoin premier et urgent est un cessez-le-feu, en plus d'assurer la continuité des entrées d'aides humanitaires, de garantir la sécurité des travailleurs humanitaires et le mouvement des aides à l'intérieur de Gaza pour les acheminer en toute sécurité, ainsi que la restauration de l'électricité et la fourniture de carburant".

Il a expliqué que seul un quart des hôpitaux de Gaza est encore en service, insistant sur la nécessité de protéger les établissements de santé, le personnel sanitaire, les ambulances et les patients de toutes les actions de guerre, et soulignant que l'organisation n'a reçu aucune mise à jour sur le nombre de morts à Gaza au cours des trois derniers jours, ce qui pourrait indiquer que le système de santé ne fonctionne effectivement plus là-bas.