Les géants du transport maritime « Maersk, MSC, CMA française, la compagnie allemande Hapag Lloyd, les pétroliers belges Euronav, British Petroleum britannique, Evergreen, Frontline » ont arrêté le passage de leurs navires dans la mer Rouge pour emprunter la route du cap de Bonne-Espérance, évitant ainsi le passage par le canal de Suez, au milieu des attaques des Houthis contre les navires transitant dans la région.

La société danoise Maersk

La société « Maersk », l'une des principales compagnies de transport maritime au monde, a déclaré qu'elle appliquerait officiellement des frais supplémentaires pour les risques d'urgence sur toutes les marchandises des clients déchargées dans les ports d'« Israël », indiquant également dans un communiqué l'application de frais supplémentaires sur les marchandises importées d'« Israël » pour les réservations à partir du 8 janvier 2024.

Cela est intervenu après que la société a décidé d'arrêter le passage de ses navires dans la mer Rouge après qu'un de ses navires ait été attaqué par les Houthis, modifiant ainsi la route de ses voyages pour emprunter le cap de Bonne-Espérance.

Hapag Lloyd allemande

Dans le même contexte, la société allemande Hapag Lloyd, propriétaire des navires, a annoncé la suspension du passage de ses navires porte-conteneurs dans la mer Rouge après les attaques visant l’un de ses navires.

Euronav belge et ONE singapourienne

De même, la compagnie pétrolière belge « Euronav » a décidé de s'abstenir de traverser la mer Rouge jusqu'à nouvel ordre en raison des attaques au Yémen, tandis que la compagnie singapourienne ONE a décidé d'arrêter ses activités avec « Israël », selon un communiqué relayé par les agences.

Les pétroliers « Frontline » et la compagnie « Evergreen »

Par ailleurs, le groupe de pétroliers « Frontline » a déclaré qu'il évitait actuellement de traverser la mer Rouge, suivi par la compagnie maritime taïwanaise « Evergreen » qui a décidé de détourner ses navires de la mer Rouge et du golfe d'Aden vers le cap de Bonne-Espérance pour les deux prochaines semaines, tout en suspendant ses activités avec « Israël », selon un communiqué.

Selon l'agence « Bloomberg », 46 navires porte-conteneurs ont dévié leur route de la mer Rouge vers la route du cap de Bonne-Espérance, tandis qu'environ 78 autres navires attendent les instructions de leurs compagnies mères.

La société britannique British Petroleum

La société britannique British Petroleum a cessé toutes les expéditions de pétrole et de gaz par la mer Rouge après une augmentation des attaques sur les navires de fret par les miliciens Houthis au Yémen, y compris une attaque contre un navire appartenant à la Norvège.

À ce sujet, Albert Jan Swart, analyste à la banque « ABN AMRO », a déclaré à Reuters : « Les compagnies ayant détourné leurs navires contrôlent ensemble environ la moitié du marché mondial du transport de conteneurs », ajoutant que l'évitement du passage par la mer Rouge entraînera une augmentation des coûts en raison du temps de trajet plus long.

Le canal de Suez

Le général Osama Rabie, président de l'Autorité du canal de Suez, a commenté l'orientation de plusieurs compagnies maritimes à modifier la trajectoire de leurs navires en raison des tensions maritimes dans la mer Rouge, déclarant lors d'une intervention téléphonique sur la chaîne « Extra News » : « Le trafic maritime dans le canal de Suez n'a pas été affecté par les événements actuels dans la mer Rouge », ajoutant qu'environ 55 navires ont transité par le cap de Bonne-Espérance entre le 19 novembre et le 17 décembre sur un total de 2128 navires, soit 2 % du nombre de navires transitant, précisant que la moyenne du canal est d'environ 72 à 74 navires, avec 77 navires passés hier et 80 aujourd’hui.

Alors que les attaques des Houthis contre les navires commerciaux dans les eaux de la mer Rouge continuent, le commandement central américain a annoncé que les Houthis avaient lancé deux missiles balistiques vers la voie navigable du détroit de Bab-el-Mandeb, un des missiles ayant touché un navire battant pavillon libérien, qui a diffusé un appel de détresse indiquant que le navire luttait contre un incendie causé par une attaque à la roquette.

Des éléments des Houthis ont également menacé d'attaquer un autre navire se dirigeant vers le nord dans la partie sud de la mer Rouge, et un drone lancé depuis des zones contrôlées par les Houthis a attaqué un navire se dirigeant vers le sud dans la mer Rouge.

Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que le passage des navires commerciaux dans la mer Rouge est désormais plus dangereux en raison des attaques des Houthis, ajoutant que les États-Unis annonceront plus de détails concernant le groupe de travail maritime dans les prochains jours.

Par ailleurs, « Ali al-Qahoum », membre du bureau politique du mouvement Ansar Allah affilié aux Houthis au Yémen, a déclaré à la chaîne Al Mayadeen tard vendredi que toute action hostile contre le Yémen aura de graves conséquences et un coût élevé.

Il a ajouté que « la cause palestinienne est la boussole et nous n’en renoncerons jamais, quelle que soit la situation et quelles que soient les menaces et les avertissements américains, occidentaux et israéliens », ajoutant que les opérations contre Israël se poursuivront, selon Reuters.

Il a affirmé que le Yémen est « présent » avec toutes les options défensives pour répondre à toute action hostile américaine, israélienne ou occidentale.

Par ailleurs, les fédérations leaders dans le secteur maritime ont émis un avertissement selon lequel les compagnies maritimes doivent compléter une évaluation complète des risques lorsqu'elles contractent des gardes armés et les déploient à bord des navires naviguant dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.

L'avertissement indique qu’il faut clairement distinguer entre les assaillants soupçonnés portant des armes légères et les forces militaires disposant d'armes plus avancées, ajoutant qu’il n’est pas recommandé d’engager les forces militaires car cela pourrait conduire à une escalade majeure.