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La Cour internationale de justice.. Quels sont les arguments présentés par l'Égypte pour réfuter les allégations d'Israël concernant le principe de légitime défense ?

La Cour internationale de justice.. Quels sont les arguments présentés par l'Égypte pour réfuter les allégations d'Israël concernant le principe de légitime défense ?

By Mohamed nasar

Publié: février 21, 2024


La Dre Yasmin Moussa, conseillère juridique au cabinet du ministre des Affaires étrangères, a présenté aujourd'hui mercredi la plaidoirie égyptienne devant la Cour internationale de justice à La Haye concernant les pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.

Lors de son allocution devant la Cour internationale de justice, « Moussa » a déclaré que « l'Égypte considère l'occupation et la situation de fait dans les territoires palestiniens occupés comme illégales, illégitimes et très graves », soulignant que « cette occupation constitue une violation de la charte internationale ».

Elle a indiqué que « Israël, dans son occupation prolongée, repose sur des régimes illégaux et leur application continue », notant que « la Cour a statué que la prise de force des terres d'autrui est interdite, et que le principe de l'autodétermination est une norme claire du droit international qui ne peut être violée en aucune circonstance ».

Elle a insisté sur le fait que « ces politiques et pratiques israéliennes dans les territoires occupés doivent être réexaminées et évaluées conformément aux principes fondamentaux du droit international, en particulier que l'État occupant est interdit de modifier la situation existante dans les territoires occupés, d'annexer une partie de ces terres, et qu'il se voit allouer des pouvoirs pour effectuer certaines actions selon les règles définies par le droit international ».

Elle a ajouté que « l'occupation temporaire selon le droit ne confère pas la souveraineté sur les terres occupées ni ne change leur régime ni ne les sort de leur état », ajoutant : « La force d'occupation tente d'imposer son contrôle sur les territoires occupés et de travailler avec eux séparément de ceux situés dans l'État occupant conformément aux Conventions de Genève IV ».

Elle a souligné que « les modifications des caractéristiques géographiques des territoires occupés sont devenues évidentes en Palestine », citant le déplacement des populations de leurs terres et l'installation de colons pour vivre dans les territoires occupés, bien que l'accord de Paris interdise le transfert de civils des territoires occupés pour des raisons ethniques ou coloniales.

Elle a mis en lumière ce qui a été présenté dans la plaidoirie palestinienne, avec la présentation d’une preuve claire que Israël soutient les colonies et leur maintien à jamais, change les traits démographiques, exerce la souveraineté israélienne sur ces terres, et déplace les Palestiniens, en particulier à Gaza.

Elle a affirmé que « les ordres d’évacuation forcée des populations palestiniennes à Gaza constituent une violation claire du droit international et s’apparentent à un nettoyage ethnique ; en particulier que l’article 49 n’interdit pas seulement le déplacement des populations, mais insiste sur le fait que le déplacement forcé est inacceptable ».

Elle a poursuivi en disant que « les colonies et les mesures israéliennes pour changer le statut de Jérusalem-Est constituent, selon le droit international, une violation de la Quatrième Convention de Genève, et que le Conseil de sécurité, dans sa résolution 298, a clarifié que les mesures israéliennes visant à changer la situation à Jérusalem-Est, à confisquer des terres et des biens et à déplacer les populations sont illégales et ne peuvent être reconnues ».

Elle a conclu : « L’occupation israélienne prolongée et la politique de colonisation basée sur les lois occupantes visent à déloger les Palestiniens de leurs terres de force, notamment à Jérusalem, et à renforcer la présence juive dans ces territoires, par l’imposition d’une situation de fait ; la majorité des pays du monde ont déclaré qu’Israël et ses tentatives de pérenniser et de perpétuer l’occupation des terres palestiniennes constituent une violation du droit visant à empêcher la prise de terres d’autrui par la force ».

Elle a déclaré que priver le peuple palestinien de son droit d’exercer ses droits dans les territoires occupés et de les annexer à Israël constitue un « crime de guerre », ajoutant : « Aborder cette question nous rappelle l’importance du droit international qui interdit la colonisation et la dépossession des peuples, et ce que fait Israël depuis 1967, justifié par le principe de légitime défense, n’est pas une défense mais une agression contre les terres palestiniennes ».

Elle a conclu : « Une occupation prolongée pendant des décennies ne peut être compatible avec le droit international. Israël n’a aucun droit de prendre les terres palestiniennes par la force, il n’y a pas de législation pour cela ; la résolution 242 stipule qu’aucun État ne peut occuper les terres d’un autre État par la force, ce qui s’applique au conflit et à l’occupation ».

Elle a étayé ses propos avec des articles de la Charte des Nations unies, en particulier l’article 32, ainsi que des résolutions du Conseil de sécurité appelant à la fin de l’occupation des terres depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, concluant : « Du point de vue de l’Égypte, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza sont des terres occupées, l’occupation ne peut avoir de légitimité, et ce que fait Israël pour changer la situation existante est illégal et interdit, conformément à l’article qui stipule l’illégitimité de la prise des terres d’un État par un autre par la force ».

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