Des responsables américains et israéliens s'attendent à ce que l'Iran attaque Israël lundi, en réponse à l'opération d'assassinat du chef du bureau politique du mouvement "Hamas", Ismail Haniyeh, à Téhéran.

Trois responsables américains et israéliens ont déclaré au site "Axios" que "l'Iran pourrait lancer son attaque depuis les mêmes bases que celles utilisées lors de sa précédente attaque contre Israël le 13 avril, mais il est possible que l'attaque soit plus large et implique le Hezbollah libanais".

Les responsables ont indiqué qu'ils ne savent pas si l'Iran et le Hezbollah mèneront une attaque coordonnée ou agiront séparément, confirmant que l'Iran et le Hezbollah sont toujours en train de finaliser leurs plans militaires et de les approuver au niveau politique.

Le site a cité un responsable américain disant que "l'administration du président américain Joe Biden voulait annoncer un renforcement des forces américaines vendredi alors que l'Iran et le Hezbollah discutaient encore de la forme de leur réponse, dans l'espoir que cette annonce les dissuade et influence leurs plans militaires".

Deux responsables américains ont mentionné à "Axios" que "le général américain responsable des forces au Moyen-Orient, Michael Kurilla, est arrivé dans la région samedi... sa visite avait été planifiée avant la récente escalade entre Israël, l'Iran et le Hezbollah, mais on s'attend à ce qu'il utilise ce voyage pour tenter de mobiliser la même coalition internationale et régionale qui a défendu Israël contre l'attaque iranienne du 13 avril".

Un responsable a expliqué que "la Jordanie sera une étape principale de son voyage", car la Jordanie a joué un rôle important lors de l'attaque du 13 avril en interceptant des drones iraniens qui avaient pénétré leur territoire en direction d'Israël et en autorisant les avions américains et israéliens à utiliser leur espace aérien pour intercepter ces drones iraniens.

Le responsable a dit que les États-Unis espèrent que la même chose se produira à nouveau si nécessaire.

Ces derniers jours ont été marqués par une escalade grave, avec une augmentation des craintes d'une guerre générale après une attaque à la roquette qui a fait au moins 12 morts et plus de 30 blessés dans la ville de Majdal Shams dans le Golan syrien occupé, où l'armée israélienne a accusé le Hezbollah, qui a fermement nié l'accusation, et aucune entité n'a revendiqué l'attaque.

La tension dans la région a augmenté suite à l'assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et à la mort du dirigeant du Hezbollah libanais, Fouad Shukr, à la suite d'une frappe israélienne visant la banlieue sud de Beyrouth.

Les Gardiens de la révolution iraniens avaient annoncé mercredi dernier la mort de Haniyeh et d'un de ses accompagnateurs à la suite d'un bombardement ayant ciblé leur résidence dans la capitale Téhéran, précisant qu'une enquête est en cours sur les causes et les circonstances de l'incident.