Les agences d'établissement se préparent à l'arrivée de dizaines de milliers d'Ukrainiens avant l'expiration des visas d'urgence pour les réfugiés fuyant l'invasion russe à la fin mars.

Depuis mars 2022, le gouvernement fédéral a délivré 936293 visas d'urgence temporaires aux Ukrainiens souhaitant travailler ou étudier au Canada en attendant la fin de la guerre.

Au total, 210 178 personnes ont voyagé au Canada jusqu'au 28 novembre.

Jusqu'à 90 000 titulaires de visas d'urgence envisagent d'arriver avant la date limite, selon des enquêtes préalables à l'arrivée menées par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et l'opération Safe Haven en Ukraine.

Sarosh Rezvi, directeur exécutif de l'opération Safe Haven en Ukraine, a déclaré que cela représenterait une augmentation significative du nombre de nouveaux arrivants ukrainiens par rapport aux mois précédents.

Lorsque la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l'Ukraine en 2022, des millions de personnes ont fui le pays à la recherche de sécurité, et le Canada a adopté une approche exceptionnelle en ouvrant ses portes à un nombre illimité d'Ukrainiens et à leurs familles grâce à un nouveau programme de visa d'urgence.

Par rapport aux personnes arrivant en tant que réfugiés traditionnels, il y avait moins de soutien intégré pour aider les nouveaux arrivants ukrainiens à se stabiliser, et à la place, des membres de la communauté se sont précipités pour faire don de vêtements et de meubles, des entreprises ont offert des emplois aux gens, certains ont même ouvert leurs maisons.

Et maintenant, à l'approche du deuxième anniversaire de l'invasion, cette vague de soutien a diminué.

Rezvi a déclaré dans une interview mercredi : « Nous n'avons pas le même niveau d'intérêt public que nous avions il y a deux ans ».

Il a ajouté que la réponse est devenue plus institutionnelle. Cela signifie que le secteur de l'établissement est désormais mieux préparé à répondre, mais le flux attendu épuisera sa capacité.

« Je crois que chaque élément est sur le point d'être testé », des agents d'établissement à la capacité des hôtels, en passant par les banques alimentaires, et que l'autre défi est de trouver des logements.

Il a dit : « Il n'y a pas de grande réponse à cela pour le moment, il y a toujours un besoin et cela se traite encore au cas par cas ».

L'organisation encourage les personnes qui choisissent d'arriver avant la date limite à envisager de s'installer dans des communautés plus petites où il est plus facile de trouver un logement abordable.