La société Canada Hypothèques et Logement a confirmé que le rythme annuel des mises en chantier de logements au cours du mois de mars avait diminué de sept pour cent par rapport à février.

L’Agence nationale de l’habitation a déclaré que le taux annuel total et le taux désaisonnalisé des mises en chantier s’élevaient à 242 195 unités en mars comparé à 260 047 en février.

Lorsqu’on examine les chiffres d’une année sur l’autre, les mises en chantier réelles de mars étaient supérieures de 10 pour cent à Toronto et de 15 pour cent à Vancouver en raison de l’augmentation des mises en chantier d’ unités multiples.

Les mises en chantier réelles à Montréal ont diminué d’un pour cent, affectées par une baisse des mises en chantier d’ unités multiples.

Le taux annuel des mises en chantier rurales a été estimé à 21 452 unités.

Rishi Sundi, économiste chez TD, a déclaré que les mises en chantier continuaient sur une « cadence solide », même avec la baisse mensuelle en mars, soutenue par la hausse des prix et les fortes ventes en préconstruction par le passé.

Mais il a mis en garde contre une possible baisse supplémentaire du nombre de mises en chantier dans les mois à venir.

Il a déclaré dans une note : « Alors que les gouvernements cherchent activement des moyens de stimuler l’offre, nous pensons que la construction de logements est susceptible de diminuer davantage cette année, dans le contexte de la faiblesse récente de l’activité de prévente ».

« De plus, l’analyse du secteur indique que le financement des unités locatives dédiées à cet usage et actuellement en construction a été obtenu lorsque les conditions d’emprunt étaient plus favorables. Avec leur durcissement, ce secteur du marché pourrait être affecté ».

Les mises en chantier peuvent fluctuer considérablement d’un mois à l’autre car le lancement de grands projets de développement à unités multiples peut fausser les chiffres, et les mises en chantier ajustées ont augmenté de 27 pour cent à Vancouver en mars, stimulées par une augmentation des mises en chantier d’ unités multiples, tandis que Toronto et Montréal ont diminué respectivement de 26 pour cent et cinq pour cent, en raison de la baisse des mises en chantier d’ unités multiples.

Pour atténuer ces fluctuations et donner une image plus claire de la tendance de l’offre de logements à venir, la SCHL annonce également une moyenne mobile sur six mois du taux ajusté.

En mars, l’indicateur montrait un démarrage à 243 957, en baisse de 1,6 pour cent par rapport à 247 971 en février.

Cary Norman, économiste chez Desjardins, a déclaré dans une note : « La légère baisse du logement multifamilial en mars reflète probablement la nature volatile, d’un mois à l’autre, de ces grands projets ».

« En regardant vers l’avenir, le recul graduel de la hausse des taux d’intérêt, prévu à partir de juin, apportera un optimisme prudent quant au démarrage de la construction de logements. Cependant, cet optimisme est atténué par des défis tels que le manque de main-d’œuvre dans le secteur de la construction, l’inflation des coûts des matériaux de construction et le moral faible des entreprises de construction de maisons ».

Il a déclaré que ces facteurs pourraient ralentir l’élan observé au début de 2024, malgré le virage positif de la politique monétaire.