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Le président de la commission de la sécurité nationale : Il appartient à la police de suivre les allégations d'ingérence étrangère.

Le président de la commission de la sécurité nationale : Il appartient à la police de suivre les allégations d'ingérence étrangère.

By Mounira Magdy

Publié: juin 5, 2024

Le président du Comité de la sécurité nationale et du renseignement parlementaire, qui a publié un rapport explosif plus tôt cette semaine alléguant que certains parlementaires canadiens aident "délibérément" des acteurs dans un État étranger, a déclaré qu'il appartient maintenant à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de décider si elle peut poursuivre les accusations.

Le lundi, le Comité de la sécurité nationale et du renseignement des parlementaires (NSICOP), un groupe de membres du Parlement et de sénateurs de différents partis détenant des habilitations de sécurité élevées, a publié un rapport très attendu sur l'ingérence étrangère au Canada.

Le document fortement révisé alléguait que certains parlementaires aident activement des gouvernements étrangers tels que la Chine et l'Inde à s'ingérer dans la politique canadienne.

Le rapport a suscité une controverse quant à la véracité de ces informations de renseignement et si les électeurs canadiens ont le droit de savoir si leur député travaille pour un autre pays.

Face à un flot de questions mercredi matin avant la réunion du caucus libéral, le président du comité, David McGuinty, a répété aux journalistes que lui et d'autres membres du comité avaient prêté serment de confidentialité et ne pouvaient pas révéler les noms ou les documents derrière la révision du rapport.

Il a déclaré : "Regardez, les mains du comité sont liées. Nous ne pouvons libérer que ce que nous libérons."

"Les membres ont toujours voulu être plus transparents, pas moins. Nous sommes allés aussi loin que possible dans cet examen pour révéler ce que nous pouvions, maintenant il revient à la GRC de décider de ce qui se passera ensuite, et ce qui a été fait sans enfreindre la loi sur les renseignements de sécurité."

McGuinty a dit : "La question de savoir si cette affaire sera poursuivie ou non est une question qui a été légitimement posée à la GRC."

"Il appartient à la GRC de décider, sur la base de toute information de renseignement ou preuve en sa possession, si elle prendra des mesures ou non."

McGuinty : Il est difficile de poursuivre le renseignement

Le rapport de lundi indiquait que les membres du comité de la sécurité nationale NSICOP avaient été informés d'informations de renseignement suggérant que des membres du Parlement travaillaient à influencer leurs collègues au nom de l'Inde et fournissaient proactivement des renseignements classifiés aux autorités indiennes.

Dans une autre affaire mentionnée dans le rapport – basée sur des informations du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) partagées avec le comité NSICOP – un membre du Parlement maintenait alors une relation avec un agent de renseignement étranger, et le pays d'origine de cet agent n'était pas inclus dans le rapport public."

Le comité NSICOP a déclaré que certains cas d'ingérence étrangère qu'il avait examinés pourraient impliquer une activité illégale, mais il est peu probable qu'ils se terminent par des accusations criminelles "en raison de l'échec du Canada à traiter le problème de longue date de la protection des informations et des méthodes secrètes dans les procédures judiciaires."

McGuinty a reconnu que sécuriser des accusations sur la base d'informations de renseignement était difficile pour la police.

Il a déclaré : "Il est difficile d'obtenir des informations de renseignement en plein jour dans une salle d'audience car cela touche à la protection des sources et des méthodes."

"Regardez, c'est un gros problème pour les responsables de l'application des lois dans le domaine du renseignement qui demandent certaines améliorations dans ce domaine."

L'utilisation des renseignements comme preuve est un problème de longue date. Le dilemme du "renseignement à la preuve" est la danse délicate entre la nécessité de protéger les informations sensibles contre la divulgation, et le besoin de s'appuyer sur ces informations pour soutenir l'application de la loi et le droit de l'accusé à un procès équitable.

Un rapport publié en 2021 par l'Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement (ASNSR), l'organisme de contrôle du renseignement civil au pays, a indiqué que les lacunes dans la manière dont l'agence de renseignement canadienne et la police nationale échangent des informations ont entraîné l'arrêt des enquêtes.

Le rapport indique que l'agence de renseignement est soumise à des pressions pour protéger les informations opérationnelles – ses tactiques, méthodes et l'emplacement de ses espions. Le rapport indique également que la GRC hésite à utiliser les informations du SCRS, craignant que l'intervention du service ne compromette les chances de succès d'un procès.

En conséquence, la NSIRA a déclaré que les enquêtes de la police canadienne GRC progressent lentement tandis que le SCRS s'appuie sur "un ensemble d'informations de renseignement".

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