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Publié: août 28, 2024
Le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc et plusieurs hauts responsables de la sécurité doivent témoigner aujourd'hui, mercredi, au sujet du contrôle de l'immigration et de la sécurité concernant un père et son fils accusés de planifier une attaque terroriste à Toronto.
Avec des questions entourant le calendrier et les circonstances de l'arrivée des accusés dans le cadre de ce complot terroriste avorté au Canada, les auditions qui dureront plusieurs heures mercredi verront les députés exercer une pression sur les hauts responsables de la sécurité, du renseignement, de l'immigration et des frontières pour savoir ce qu'ils savaient et quand.
Parmi ceux qui doivent témoigner aux côtés de LeBlanc se trouvent son adjoint Sean Thorpe, la directrice intérimaire du Service canadien du renseignement de sécurité Vanessa Lloyd, le président par intérim de l’Agence des services frontaliers du Canada Ted Gallivan, et le sous-commissaire de la Gendarmerie royale du Canada Brian Larkin.
Alors que LeBlanc doit comparaître pendant seulement une heure à 10 h, heure de l'Est — après avoir précédemment exprimé ses réserves à commenter une affaire pénale en cours — le sous-ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Harpreet S. Kochhar, rejoindra les autres responsables pour une deuxième heure d'interrogatoire.
Cette commission sera suivie d'une sous-commission de deux heures où d'autres responsables de l'Agence des services frontaliers du Canada, de la Gendarmerie royale du Canada et de l'Immigration seront interrogés.
Le père et le fils font face à plusieurs accusations
Le 28 juillet, la Gendarmerie royale du Canada a arrêté le père et le fils — Ahmed Didi, 62 ans, et Mustafa Didi, 26 ans, à Richmond Hill, en Ontario — pour avoir déjoué leurs plans « avancés » présumés de mener une « attaque grave et violente » dans la ville la plus peuplée du Canada.
La police fédérale a déclaré que son équipe intégrée de mise en application de la sécurité nationale avait été informée de la menace plus tôt ce mois-là et avait agi pour arrêter les deux hommes la nuit suivant leur acquisition d'une hache et d'une hachette. Une perquisition a eu lieu au domicile des deux hommes à Scarborough, en Ontario, la même nuit où ils ont été arrêtés.
Les deux hommes ont été inculpés d'une série de crimes liés au terrorisme, y compris le complot en vue de commettre un meurtre pour le compte ou sous la direction ou en complicité avec un groupe terroriste.
La plupart des accusations découlent d’activités présumées menées au Canada. Mais le père — qui est citoyen canadien — a également été accusé d’agression grave à l’étranger en juin 2015 pour le compte de l’État islamique; une publication de cette affaire est interdite, et les accusations n’ont pas été prouvées devant le tribunal.
Après l’annonce des arrestations, Global News — citant des sources anonymes — a rapporté que l’accusation d’agression grave portée contre le père provenait d’une vidéo le montrant participant à la violence de l’État islamique à l’étranger, et qu’il avait immigré au Canada après la publication des images. CTV News n’a pas pu vérifier ce rapport.
Membres du Parlement : les Canadiens méritent des réponses
Les membres du Parlement de la commission ont unanimement approuvé plus tôt ce mois-ci la tenue d'enquêtes spéciales sur cette affaire, soulignant que les Canadiens concernés méritent des réponses concernant la citoyenneté du père en raison de ses relations présumées antérieures avec l’État islamique.
Les membres du Parlement ont également déclaré qu'ils souhaitaient des garanties quant à la correction des potentiels manquements dans le contrôle de sécurité des processus d’établissement permanent et de demande de citoyenneté au Canada.
Parmi les questions que les membres du Parlement chercheront à clarifier lors des auditions d’aujourd’hui et des suivantes figurent la date d'entrée initiale des suspects au Canada, le programme d’immigration par lequel le père est entré et la date d'obtention de sa citoyenneté canadienne, ainsi que si le gouvernement est au courant d’autres individus ayant des liens terroristes présumés vivant dans ce pays.
Alors que les députés de tous les partis ont convenu de la nécessité de tenir ces auditions, il y a eu une certaine politisation préalable de la part des députés gouvernementaux et de l’opposition sur ce que les enquêtes pourraient révéler.
Les libéraux ont fait des efforts pour suggérer que les auditions pourraient mettre en lumière les conséquences des réductions conservatrices qui ont duré près d’une décennie, tandis que les conservateurs affirment que l’affaire est le dernier exemple de la façon dont le Canada est devenu moins sûr sous la direction du premier ministre Justin Trudeau.
La commission a également convoqué le ministre de l'Immigration Marc Miller, l'ancien ministre de la Sécurité publique et actuel haut-commissaire du Royaume-Uni Ralph Goodale, ainsi que d’autres hauts responsables de l’agence à comparaître devant elle.
Après que les députés aient rejeté cette enquête, Miller a déclaré aux journalistes qu’il envisageait la possibilité de révoquer la citoyenneté du plus âgé des Didi.
Le gouvernement fédéral a le pouvoir de révoquer la citoyenneté s’il est révélé qu’une personne a fourni de fausses informations lors du processus d’obtention.
À la mi-août, un examen interne des circonstances entourant l’affaire — y compris l’établissement d’un calendrier pour l’obtention de la citoyenneté par le père — était en cours.
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