24 députés libéraux ont signé une lettre appelant leur leader, le Premier ministre fédéral Justin Trudeau, à démissionner de la direction du Parti libéral du Canada, selon ce qu’a appris Radio-Canada aujourd’hui.

Deux sources dans la salle où se tient à Ottawa une réunion des membres du caucus parlementaire fédéral ont confirmé qu’un seul député a demandé un vote à huis clos sur la direction de Trudeau au sein du parti.

Selon ces deux sources, cette position ne bénéficie pas du soutien de la majorité des députés libéraux qui semblent toujours soutenir Trudeau.

Une source au bureau de Trudeau a déclaré à Radio-Canada que le Premier ministre est prêt à écouter les arguments des députés qui contestent sa direction, mais qu’il n’a pas l’intention d’abandonner la tête des libéraux lors de la prochaine campagne électorale face au chef du Parti conservateur Pierre Poilievre.

Les députés libéraux qui ne sont pas d’accord avec la décision de Trudeau de rester à la tête du parti pourront quitter le caucus libéral, selon la même source.

Les sondages d’opinion montrent depuis plus d’un an une avance des conservateurs sur les libéraux dans les intentions de vote.

Ces derniers mois, des voix au sein du parti ont commencé à réclamer la démission de Trudeau de la direction pour laisser la place à une autre personne à la tête du parti lors des prochaines élections prévues au plus tard en octobre 2025.

Ces demandes sont apparues suite à la perte par les libéraux de deux bastions lors d’élections partielles : le premier est la circonscription « Toronto – St. Paul » à Toronto qu’ils ont perdue au profit des conservateurs à la fin juin, et le second est la circonscription « LaSalle – Émard – Verdun » à Montréal qu’ils ont perdue au profit du Parti québécois à la mi-septembre.

Depuis des semaines, certains députés libéraux demandent à la direction du parti un plan d’action clair pour les prochaines élections, estimant que le navire libéral navigue sans boussole.

Au Québec, les membres du parti demandent une meilleure stratégie pour affronter le Parti québécois qui arrive en tête dans les intentions de vote dans la seule province canadienne majoritairement francophone.

Depuis quelques mois, plusieurs sources au sein des milieux libéraux reconnaissent un retard dans l’établissement des plans nécessaires pour les prochaines élections.