À la fin de cette année, je me trouve submergé par la réflexion sur les tragédies et les événements cruciaux que nous avons traversés, qui ont laissé une profonde empreinte dans nos vies. Cette année n’a pas été comme les autres pour moi, j’ai vécu une expérience dure et inattendue, durant laquelle j’ai perdu mon frère martyr ainsi que des centaines de martyrs de ma famille à Gaza, et cette perte a eu un impact particulier dans mon cœur. Mais ce qui a aggravé la douleur, c’est d’avoir été poignardé en même temps que ces événements douloureux, par certains de ceux que je croyais faire partie de ma patrie, ceux que je pensais liés à moi par des liens fraternels et une identité commune, l’identité de la patrie et de la foi, seulement pour découvrir qu’ils étaient les plus odieux, dégradés et les plus grands ennemis de ma culture, ma religion, ma patrie, mes coutumes et mes traditions, aux moments les plus cruels de trahison et de perfidie.

Dans ce contexte douloureux, une question pénible vient à l’esprit : comment la douleur peut-elle surgir du sein de l’humanité, et comment ceux que nous aimons et sur qui nous comptons peuvent-ils devenir des personnes qui contribuent à creuser nos blessures ? J’ai ressenti l’amertume des coups portés par certains imposteurs de l’identité en un temps où le vrai était confondu avec le faux, un temps de débauche et de prostitution intellectuelle et comportementale, ceux que je croyais être un soutien pour l’identité et une forteresse inviolable en temps de crise et de difficulté, mais qui ont révélé une vérité occultée : ils sont les symboles de la trahison et de la perfidie que la mémoire ne peut effacer.

Et malgré toute cette douleur, j’ai appris une leçon amère sur la trahison, le manque d’honneur et la chute de la dignité masculine, ainsi que sur le fait que la vie n’est pas toujours comme nous l’attendons.

Mais malgré cela, j’ai décidé de continuer à vivre avec espoir. Chaque année qui passe offre une nouvelle chance d’apprendre, une nouvelle chance de se relever des décombres et de recréer la vie.

Si les coups sont venus de ceux que je considérais comme mes compatriotes, ces coups m’ont fait m’accrocher encore plus aux valeurs humaines profondes qui nous unissent tous, loin de la trahison et de la déception.

Pour ainsi affirmer le dicton : « Le meurtrier est venu à moi et est mort, et je vis pour que meurent les traîtres et les perfides, les démons des humains et les méchants qui ignorent les normes de la vie et ses exigences humanitaires. »

« Bonne année » n’est pas seulement une phrase à dire, mais un appel que je vous adresse à tous, pas seulement à certaines occasions, mais chaque jour où nous vivons et rejetons tous les sbires du mal, car nous avons tous besoin de faire partie du bien que nous recherchons dans un monde plein de défis et de douleurs, un monde qui a engendré les méchants pour violer l’espoir et tenter de tuer la vie en nous.

« Bonne année », malgré la trahison, malgré les coups qui ne s’effacent pas, où le bien demeure en nous tous, le bien que nous pouvons réaliser par la solidarité, la cohésion et la foi que la vie a été créée pour nous et non pour les méchants, tueurs d’espoirs et de rêves, par l’unité et en restant unis face aux défis.

Nous avons traversé beaucoup cette année qui n’a laissé aucun recoin en nous sans y marquer une douleur de perte et de trahison, mais malgré tout, l’espoir est resté vivant dans nos cœurs.

Nous avons aussi appris à faire de la perte le début de l’espoir et non la fin, mais plutôt le commencement d’une nouvelle vie à travers laquelle nous apprenons à devenir plus forts et plus forts encore que nous ne l’étions.

Et malgré toute la douleur, nous ne pouvons oublier que l’homme est le seul espoir sur lequel nous pouvons compter en ces temps difficiles.

Car il y a encore beaucoup à offrir les uns aux autres, et cela mérite que nous vivions une vie digne et noble pour cela, en particulier pour ceux qui ont vécu des expériences similaires.

Tous nos cris ont été forts durant une année difficile et complexe, mais cela a sorti, distingué et créé en nous ce que nous n’avions jamais vu auparavant, jusqu’à ce que les défis de ce monde deviennent faibles devant notre volonté, notre détermination et notre foi en notre croyance et notre Créateur.

À la fin de cette année, je souhaite adresser un message à chacun de vous : peu importe les coups que vous recevez, même s’ils viennent des plus proches, et peu importe les déceptions, souvenez-vous que la vie ne s’arrête pas au moment de la perte, ni au moment de la faiblesse, ni au moment de la trahison et de la perfidie. Faites plutôt de tout cela le début d’une histoire de créativité inspirante, et tracez la voie de la force, du succès et de la victoire sur chaque démon qui voulait que vos rêves soient un mirage pendant qu’il vivait dans le bonheur et la joie aux dépens de vos espoirs, votre repos et votre stabilité… Ne donnez pas d’opportunités à ces derniers afin que vous puissiez vivre les plus beaux moments de la vie qui ont été créés pour vous.

Bonne année à vous tous, et continuons à avancer sur ce chemin malgré toutes les difficultés, le chemin de la fierté, de la confiance en soi et de l’estime, le chemin de l’attachement à la croyance, à l’identité, à la culture et à la patrie, car nous sommes capables de vivre dans un monde meilleur, un monde plein d’espoir, de sécurité et de solidarité tant que nous croyons que nous avons vraiment un droit dans cette vie, et que nous sommes une partie intégrante de cette composante mondiale.

Bonne année à vous tous, voici le message que j’espère que nous vivrons l’année prochaine, et voici l’appel que je vous adresse, pour rester ensemble malgré toutes les épreuves et malgré tout ce qui arrive d’absurdité, de douleur, de souffrance et d’intrusion criminelle détestable avec toutes ses composantes rejetées par les valeurs, les lois et les conventions internationales et humanitaires. Travaillons ensemble pour construire des générations meilleures, des générations rêveuses capables de créer un avenir meilleur !.