Mark Carney, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre, a annoncé son entrée dans la course à la direction du Parti libéral canadien pour succéder au Premier ministre Justin Trudeau. Cette annonce a été faite lors d'un événement organisé par Carney dans la ville canadienne d'Edmonton, où il a mis l'accent lors de son discours sur l'importance de reconstruire l'économie canadienne et de réaliser une reprise économique, déclarant qu'il vise à construire « la plus forte économie du monde ».

Carney, âgé de 59 ans, qui a occupé auparavant des postes importants dans les secteurs financier et économique, a confirmé qu'il cherche à provoquer un changement radical dans l'économie canadienne et à assurer la stabilité financière du pays. Il a souligné que le gouvernement doit être plus efficace dans la gestion des défis économiques tels que l'inflation et le chômage, affirmant qu'il possède l'expérience nécessaire pour faire face aux grandes crises économiques, en citant son expérience à la tête de la Banque d'Angleterre pendant la crise financière.

La campagne de Carney intervient après la démission du Premier ministre canadien Justin Trudeau, ouvrant ainsi la voie à l'élection d'un nouveau chef du Parti libéral. La popularité de Trudeau ayant nettement diminué récemment, il a décidé de démissionner de son poste. Il est prévu que Trudeau reste en fonction jusqu'à ce qu'un successeur soit choisi le 9 mars prochain.

Carney devrait faire face à une forte concurrence dans la course à la direction du Parti libéral, Kristia Freeland, l'ancienne ministre des Finances et vice-Première ministre, étant considérée comme sa principale rivale. Freeland avait annoncé sa démission le mois dernier en raison de différends politiques avec Trudeau, et on s'attend à ce qu'elle joue un rôle important lors des prochaines élections.

Bien qu'il se présente comme un « outsider » dans le monde politique canadien, certains estiment que Carney est étroitement lié au Parti libéral et au gouvernement Trudeau. Les critiques soulignent que Carney a été membre de plusieurs comités consultatifs du gouvernement libéral et a participé à des politiques économiques majeures durant la période Trudeau au pouvoir.

En cas de victoire de Carney à la tête du Parti, il pourrait faire face à des défis majeurs, y compris la possibilité d'organiser des élections anticipées. Les sondages actuels indiquent que le Parti conservateur pourrait prendre l'avantage lors des prochaines élections, ce qui pourrait contraindre le Parti libéral à s'adapter à ces défis politiques.

Il convient de noter que Carney a démissionné de tous ses postes commerciaux internationaux au moment où il a annoncé sa campagne politique, y compris son rôle d'envoyé spécial des Nations Unies pour l'action climatique et le financement. Cette démarche reflète son engagement total envers sa campagne politique, visant à réaliser un changement économique global au Canada.

Carney a indiqué qu'il possède l'expérience nécessaire pour sauver l'économie canadienne, citant son expérience dans la gestion des grandes crises économiques mondiales, comme la crise financière de 2008. Il a ajouté : « Je sais comment fonctionne le monde des affaires, et je sais comment le faire fonctionner pour le bien de tous ».