Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en garde aujourd'hui samedi contre le risque d'une guerre à grande échelle suite à l'intensification des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise.

Le bureau du porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a déclaré dans un communiqué que « les Nations Unies sont profondément préoccupées par l'augmentation de l'intensité des échanges de tirs le long de la ligne bleue jeudi, ce qui accroît le risque d'un conflit à grande échelle », selon l'agence palestinienne "Sama".

Le communiqué ajoute : « L'escalade peut, et doit, être évitée, et nous répétons que le risque d'une mauvaise appréciation conduisant à un incendie soudain et à grande échelle est un vrai danger », soulignant que « la solution politique et diplomatique est la seule voie viable pour aller de l'avant ».

Les Nations Unies ont ajouté : « Nous réitérons les appels du bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies au Liban, ainsi que de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), qui exhortent les deux parties à revenir immédiatement au cessez-le-feu et à s'engager de nouveau à respecter pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité de 2006 ».

Des factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangent avec l’armée d’occupation israélienne depuis le 8 octobre des bombardements quotidiens le long de la ligne bleue de séparation, faisant des centaines de morts et de blessés, la majorité étant du côté libanais.

Les factions conditionnent l'arrêt des bombardements à la fin de la guerre d'Israël sur la bande de Gaza, qui a causé environ 125 000 morts et blessés palestiniens, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus.