Trois des plus grands prêteurs au Canada ont annoncé leurs bénéfices trimestriels jeudi, et comme c'était le cas pour Scotiabank plus tôt cette semaine, ils mettent tous de côté beaucoup d'argent pour couvrir les prêts qui pourraient être en défaut.

Royal Bank, TD Bank et CIBC ont dévoilé leurs résultats financiers aux investisseurs avant l'ouverture des marchés boursiers jeudi, et bien que les trois restent très rentables, ils ont tous montré une forte augmentation des fonds qu'ils allouent pour couvrir les prêts non performants, une mesure bancaire étroitement surveillée connue sous le nom de provisions pour pertes de crédit.

Chez Royal Bank, la plus grande banque du Canada a alloué 720 millions de dollars pour couvrir les prêts actuellement non remboursés comme prévu, ou pour lesquels la banque est inquiète quant à un remboursement prochain. Ce chiffre a augmenté de 89 % par rapport à 381 millions de dollars il y a un an.

Chez TD, la banque a alloué 878 millions de dollars en provisions, ce qui représente une augmentation de 42 % par rapport à 617 millions de dollars à la même époque l'année dernière.

Quant à CIBC, la banque a alloué 541 millions de dollars. Cela représente une augmentation de 24 % par rapport au niveau de l'année dernière.

Ces chiffres interviennent également après que Scotiabank a révélé plus tôt cette semaine qu'elle avait alloué près de 1,3 milliard de dollars pour les prêts potentiellement en défaut.

Augmentation des bénéfices...

Bien que la hausse des prêts en difficulté soit une source d'inquiétude, ces chiffres ne représentent qu'une goutte d'eau dans l'océan lorsqu'on les regarde dans le contexte de l'ensemble de la situation financière des trois prêteurs.

Chez Royal Bank, la banque a réalisé un bénéfice trimestriel de 4,13 milliards de dollars, en hausse par rapport à 3,88 milliards de dollars il y a un an.

Chez TD, les bénéfices ont diminué de 6,67 milliards de dollars à 2,89 milliards de dollars, mais elle s'est également montrée suffisamment confiante pour augmenter ses paiements aux actionnaires à 1,02 $ par action, contre 96 cents auparavant.

La Banque canadienne impériale de commerce a également augmenté ses bénéfices à 90 cents par action, contre 87 cents, ses bénéfices étant passés de 1,19 milliard de dollars à 1,48 milliard de dollars.