Un responsable du groupe yéménite a déclaré dans une interview à Radio-Canada que les Houthis ne pensent pas à se venger du Canada pour son soutien aux récentes attaques menées par les forces américaines et britanniques contre des sites houthis au Yémen.

Ces derniers temps, les Houthis, qui contrôlent de vastes régions du Yémen, y compris la capitale Sanaa, ont intensifié leurs attaques contre des navires qu'ils pensent liés à Israël, perturbant le trafic maritime dans la région et affectant le commerce mondial.

Le 7 octobre, le mouvement de résistance islamique Hamas a lancé une attaque contre Israël appelée opération Sabotage d’al-Aqsa, au cours de laquelle 1139 Israéliens et étrangers ont été tués, dont environ 300 militaires et 764 civils. 248 autres personnes ont été prises en otage.

Depuis plus de 100 jours, Israël bombarde la bande de Gaza par air, mer et terre en réponse à cette attaque, transformant l’enclave palestinienne en ruines et tuant environ 24285 Palestiniens à ce jour, dont plus de 10 000 enfants.

Les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa, ont promis de lancer d'autres attaques si Israël et les États-Unis refusent de mettre fin à la guerre à Gaza. Les États-Unis ont fourni un soutien diplomatique à l'attaque israélienne, y compris la livraison d'armes et de fournitures militaires.

En réponse aux attaques houthis en mer Rouge, les forces américaines et britanniques ont affirmé avoir attaqué des objectifs houthis dans plusieurs régions du Yémen ces derniers jours, renforçant les craintes d’une propagation régionale du conflit entre Israël et le mouvement Hamas palestinien à Gaza.

Ces attaques ont également reçu le soutien du Canada, comme l'a confirmé vendredi dernier le Premier ministre Justin Trudeau, qui a précisé que les forces armées canadiennes ont contribué à la planification et à la supervision de l'opération contre les Houthis.

Des responsables canadiens ont indiqué que les États-Unis avaient demandé à leurs partenaires de fournir des navires, des avions et du personnel opérationnel, mais un porte-parole du ministère de la Défense nationale a déclaré que tout ce qu’Ottawa a immédiatement fourni, ce sont trois officiers d’état-major.

En plus du Canada, l’Australie, Bahreïn, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud ont annoncé leur soutien aux attaques anglo-américaines visant à rétablir la stabilité en mer Rouge.

Ce groupe de pays a affirmé qu'il n’hésiterait pas à défendre des vies humaines et à protéger le commerce dans ce passage maritime considéré comme vital.

Abdelmalek Al-Ajri, membre du bureau politique du groupe Ansar Allah au Yémen, nom officiel des Houthis, a minimisé le rôle du Canada dans cette opération.

Les attaques ont été principalement menées par les États-Unis et le Royaume-Uni. Ses alliés, y compris le Canada, n’ont joué qu’un rôle de façade. Citation d’Abdelmalek Al-Ajri, chef des Houthis.

Al-Ajri, également principal négociateur adjoint dans les pourparlers de paix visant à mettre fin à la guerre qui dévaste le Yémen depuis 2014, a également déclaré que son mouvement ne prévoit pas de se venger du Canada ou d’autres pays en raison de leur rôle secondaire dans les attaques.